La Chambre des conseillers a adopté à la majorité le projet de loi de finances 2013, lors d'une séance plénière mardi soir présidée par M. Mohamed Cheikh Biadillah, son président. Le projet de budget 2013 a été approuvé par 64 voix pour, 44 contre et l'abstention d'un conseiller. Lors de l'examen de ce texte, un total de 242 amendements ont été proposés, dont 4 par le gouvernement, 35 par la majorité et 203 par l'opposition. Trente-six amendements ont reçu l'aval de l'exécutif, qui a invoqué l'article 77 de la Constitution à quatre reprises pour rejeter ceux jugés «susceptibles de porter atteinte aux équilibres financiers». L'introduction des amendements retenus rend nécessaire de porter à nouveau le projet de loi de finances devant la Chambre des représentants pour une deuxième lecture. Selon l'article 77 de la Constitution, «le gouvernement peut opposer, de manière motivée, l'irrecevabilité à toute proposition ou amendement formulés par les membres du Parlement lorsque leur adoption aurait pour conséquence, par rapport à la loi de finances, soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation des charges publiques». Le budget 2013 table sur un taux de croissance de 4,5 pc et la réduction du déficit budgétaire à 4,8 pc, avec un cours moyen de pétrole de 105 dollars le baril et un taux de change moyen de 8,5 DH/dollar.