Pour Sahabi et ses hommes, il fallait à tout prix tout mobiliser pour se dégager de la zone de turbulence et respirer mieux l'air salvateur d'un climat de tension qui n'avait que trop duré. Pour cela, le comité avait provoqué plusieurs réunions avec toutes les composantes du club afin de garantir la meilleure motivation possible pour les joueurs. Une prime de quinze mille dirhams fut promise aux coéquipiers de Treiki s'ils gagnent cette opportunité de glaner trois points combien précieux pour ce genre de challenge. Sahabi dut donc programmer 8 séances d'entraînement intense physiquement et techniquement afin d'affronter une pelouse de gazon naturel bien régénéré. Sahabi savait également que l'adversaire du jour venait de se vider vendredi dernier face aux hommes de Khairi et il savait que la deuxième mi-temps serait décisive. Mounir Mabrouk donna donc le coup d'envoi à ce match qui s'annonçait fort difficile pour les deux formations vu leur situation du bas du tableau devant un public local pas trop nombreux et surtout pas trop motivé même quand les locaux avaient marqué leur premier but. Allez comprendre quelque chose à ces supporters khouribguis à qui leurs homologues kénitréens les « Hallalas Boys » avaient donné une véritable leçon de ce que veut vraiment aimer son club ! Seulement 18 points et même quand leur équipe était menée au score, ils n'avaient à aucun moment cessé de supporter leurs joueurs ! La première mi-temps se passa donc sans buts et souvent sans occasions réelles de but car les deux formations se contentèrent d'observer et de manoeuvrer avec beaucoup de vigilance et surtout de prudence. Le jeu se concentra donc dans le milieu de terrain et les deux gardiens furent rarement sollicités par les attaquants, exception faite pour un Treiki qui était plus offensif et aussi plus hargneux en besogne. A signaler également que la sortie de Bilal Biat pour blessure libéra relativement la défense phosphatière. Après la pause, les locaux manifestèrent réellement leur vive volonté de scorer car il ne fallait pas rater ce match surtout que la formation kaciste s'avéra de plus en plus prenable. Et le premier but d'advenir à la 57ème minute sur une échappée vertigineuse du virevoltant Rquioui dont le service pour Treiki fut fatal pour Bestara, le keeper kaciste. Ce dernier offrit à l'OCK l'occasion tant attendue d'aggraver le score et donc de mieux assurer cette belle victoire quand il faucha le jeune Yamiq dans la surface de réparation à la 77ème minute, cette occasion fut magistralement concrétisée par le sage Amzil. Après ce deuxième but, les hommes de Zoran paniquèrent et parurent encore plus émoussés pour pouvoir revenir dans le jeu et certains joueurs semblèrent même baisser les bras. En effet, trois minutes après, Askari marqua le troisième but en profitant du désarroi des défenseurs kacistes. Sahabi et ses hommes méritent quand même d'être félicités par les fans comme par les grogneurs car ils ont sorti un grand match durant lequel ils avaient fait preuve de combativité et d'un grand esprit d'équipe et de solidarité. Et à propos de ces contestataires, ils doivent se rendre à cette évidence qui dit que quand on aime, on accepte et on partage déceptions et émotions ! Le club phosphatier aura donc le moral qu'il faut pour affronter le Widad à Fès et revenir avec la délivrance totale pour pouvoir préparer la saison prochaine dans la sérénité, n'est-ce pas vrai, messieurs les grogneurs ?!