M. Hilale: L'ambassadeur algérien délaisse ses responsabilités arabes au Conseil de sécurité au profit de son agenda sur le Sahara à Caracas    Genève : M. Zniber plaide pour la prise en considération des droits des migrants en transit dans la gestion des frontières    Un forum d'affaires maroco-bulgare examine les moyens de renforcer la coopération économique    Bientôt un bus pour relier Casablanca à l'aéroport Mohammed V ?    Casablanca aura son Centre d'affaires numérique pour 8 millions DH    Sommet arabe de Manama: M. Akhannouch s'entretient avec le chef du gouvernement libanais    Début à Manama des travaux du 33è Sommet de la Ligue des Etats arabes    33e Sommet arabe: La situation en Palestine au cœur du discours royal [Texte intégral]    Espagne : Les Marocains en tête des affiliés à la sécurité sociale, une première    CAN 2025 : 10 millions DH pour rénover le stade annexe du Complexe Mohammed V    Anniversaire de la création de la DGSN : 68 ans au service de la protection de l'ordre public et des citoyens    Forum international de l'industrie halieutique : Sadiki appelle à un engagement durable    Vinci : visa de l'AMMC sur le prospectus relatif à une offre d'actions    Des Sahraouis pro-marocains participent à la réunion du C24 de l'ONU à Caracas    Casablanca : le dossier de l'urbanisme change de main    Innovation : Les startups « Deeptech » face aux profondes incertitudes du marché marocain [INTEGRAL]    Inwi, acteur majeur de l'inclusion numérique au Maroc confirme sa participation active à la 2ème édition du GITEX Africa    Les attaques d'orques dans le détroit de Gibraltar se poursuivent    Industrie automobile : 45 milliards de dollars d'investissements attendus    Agroalimentaire : Le «made in Morocco» à l'honneur au Salon international du Canada    Revue de presse ce jeudi 16 mai 2024    Les prévisions du jeudi 16 mai    Marrakech : La Fondation Montresso met en lumière l'œuvre de Béchir Boussandel    Spain warns citizens against travel to Tindouf camps    Will Algeria exit CAF over Morocco jersey dispute ?    Coupe du Trône: l'AS FAR joue pour une place pour le dernier carré    Les Marocaines U17 s'envolent pour l'Algérie    Coupe arabe de la FIFA : Le Qatar organisera les prochaines éditions    Adidas rend hommage aux artisans marocains avec une collection spéciale    SIEL 2024 : Hommage à Abdelkader Retnani, l'homme qui a révolutionné l'édition marocaine    Après le match RSB-USMA, l'Algérie prévoit-elle de quitter la CAF ?    L'Agence Mondiale Antidopage lève ses sanctions contre la Tunisie    Washington annonce une aide militaire de 2 milliards de dollars à l'Ukraine    Financial Times : Le Maroc étudie une demande américaine de participation au maintien de la paix à Gaza    Maroc-Chine: signature d'un accord de coopération pour la réinsertion sociale des détenus    Sahara: Forte participation du Maroc aux travaux du séminaire du C24 au Venezuela    Marocains séquestrés en Birmanie: une enquête judiciaire ouverte    Permis de conduire: Plus de 130.000 inscrits sur la plateforme «Perminou»    US pushes for Arab peacekeeping force in Gaza, with Morocco participation    Les températures attendues ce mercredi 15 mai 2024    Akhannouch représente SM Le Roi au 33ème Sommet arabe à Manama    Marocains séquestrés en Birmanie : L'ambassade suit de près la situation    Moyen Atlas : Le 3e Maroc Rallye équestre, une rencontre entre l'humain et la nature    Casablanca : l'AMMA organise une manifestation musico-culturelle    Le réalisateur marocain Jérôme Cohen-Olivar présente son nouveau film « Autisto »    SIEL 2024. Latifa Labsir présente son ouvrage sur l'autisme « Tif Sabiba »    Patrimoine architectural : Un accord de partenariat entre la Fondation BMCE Bank et l'UNESCO    La Fondation Abou Bakr El Kadiri lance un nouveau podcast sur l'histoire du Mouvement National    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



DE LA VULGARISATION AU VULGAIRE
Publié dans L'opinion le 27 - 04 - 2013


Le cinéma de vulgarisation est né au Maghreb au lendemain des indépendances. C'est le genre de cinéma qui est venu remplacer le cinéma de propagande produit, financé et dirigé par les autorités coloniales établies au Maghreb et en Afrique depuis des décennies déjà. Les Etats fraîchement indépendants devaient utiliser le cinéma pour épanouir leur autorité sur les différents aspects de la vie, ce qui explique que les films sont commandités par les départements publics aux administrations du cinéma chargées de superviser les productions. L'agriculture, la santé, le tourisme, l'habitat et la pêche, étaient les départements qui sollicitaient le plus de films en vue de promouvoir leurs produits sur les marchés national et international. Autant de films ont vu le jour, au Maghreb et en Afrique noire, mélant la fiction au documentaire, du court au long, en passant par les moyens métrages, nombreux, promulgant un discours clair et sans détour, mettant le citoyen devant son entière responsabilité. Les dialogues sont souvent réduits ou carrément supprimés au profit du commentaire, principale composante des films. C'est ainsi qu'est né le cinéma dit de vulgarisation, un cinéma ayant un objectif déterminant dans la constitution de la citoyenneté exemplaire. Un cinéma conçu et réalisé dans les normes hautement professionnelles grâce aux jeunes cinéastes devant assurer la relève, formés dans les écoles les plus prestigieuses de l'Europe de l'Est et de l'Ouest. C'est aussi grâce à ce cinéma que les cinéastes du Maghreb et de l'Afrique noire ont appris réellement le métier, d'abord en suivant les modèles établis puis en rénovant créativement le genre. C'est un cinéma voulu par les Etats tenant à tout prix à l'utiliser pour relever les degrés de conscience chez les humbles citoyens avant d'être récupéré définitivement par la télévision, moyen jugé plus efficace pour jouer un tel rôle. Cependant, les qualités intrinsèques au cinéma de vulgarisation, tels que le traitement de sujets sociaux, l'utilisation d'un dialogue sain, la clareté du discours, vont être, au fil du temps, abandonnées au profit d'un cinéma plutôt vulgaire. C'est le moins que l'on puisse dire d'une certaine tendance du cinéma marocain par exemple, caractérisé par des films utilisant un dialogue de rues, grosssier et insupportable, portant plus atteinte aux «auteurs» qu'à leurs personnages, voulant paresseusement copier des modèles américains et français, qui sont tout simplement de mauvais modèles du cinéma. Les mêmes «auteurs» font preuve d'hypocrisie et de lacheté quand ils s'adonnent aux téléfilms dévoilant les conditions de prison et de commissariat. Là où la vulgarité est outrancière, ils se contentent d'un dialogue correct et hautement administratif. Ils utilisent «deux poids, deux mesures» sans se soucier de leur crédibilité en tant que «artiste» jouant la carte du réalisme. Dans ces conditions, peut-on prétendre réaliser un film honnête quand on est soi-même malhonnête?

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.