Personne ne s'attendait à une telle finale entre les deux « vétéranes » de ce treizième Grand Prix Lalla Meryem. D'un côté, l'Italienne et n° 6, Francesca Schiavone, et de l'autre côté, la surprenante espagnole Dominguez Lino Lourdes. Contre toute attente, ce fut un duel à couper le souffle et un exemple de hargne et de détermination, en plus de la combativité, pour nos joueurs et joueuses. Certes que le score final de 6/1 et 6/3 paraît à sens unique, mais en réalité, il ne reflète, nullement, la dureté du débat qui méritait bien un troisième set. Depuis mai 2012, l'Italienne Schiavone n'a plus goûté aux délices d'une victoire finale. Elle a attendu, donc, ce moment opportun pour fêter, avec brio, son retour au firmament. Par la même occasion, elle devient la troisième italienne à pouvoir inscrire son nom au palmarès de ce Grand Prix après ses compatriotes Rita Grande (2004 à Casablanca) et Alberta Brianti (2011 à Fès). La n° 15 mondiale, la Slovaque Dominika Cibulkova, faisait la « une » de cette édition en s'octroyant en plus d'une « wild-card » de la part de la W.T.A. (Women's Tennis Association). Seulement à la veille du début du tournoi, la mauvaise nouvelle est tombée comme un couperet pour les organisateurs en apprenant son forfait à la suite d'une blessure contractée le week-end lors de la « Fed-Cup » avec son pays. Mais quelle fut leur surprise en la voyant débarquée, mercredi, au club et à ses frais S.V.P. Elle a tout d'abord pris contact avec le staff de la « W.T.A. », en particulier le médecin du tournoi pour éviter en premier lieu l'amende qu'elle devait subir dans de telles situations. Après et selon le règlement, elle s'est prêtée à des activités ludiques en compagnie d'une centaine d'enfants pour des séances de dédicaces et de photos-souvenirs. Et en fin de journée, elle a eu droit à un accueil des plus chaleureux de la part du comité d'organisation à qui elle a promis de revenir l'année prochaine In Chaâ Allah. Lors de son speech de clôture, le directeur du tournoi, Hicham Arazi, n'a pas tari d'éloges, envers le superviseur, le Canadien Tony Cho, qui lui a vraiment facilité la tâche au même titre qu'à l'adresse de son pote (sic), Brahim Bertaï, qui lui a été d'un soutien inconditionnel. Il n'a pas omis, non plus, de remercier la fédération et le comité du RTC Marrakech pour leur confiance placée en lui. De même, il a mis en relief l'affiche de cette édition, avec des noms de renommée mondiale, qui a été, pour beaucoup, dans sa réussite. C'est dans la pure tradition marocaine que s'est déroulée mardi la soirée des joueuses dans les magnifiques salons de l'hôtel officiel du tournoi. Ce fut, également, l'occasion pour souffler les quarante (40) bougies de l'existence de la « W.T.A. ». Quant au staff technique du tournoi, il a eu droit jeudi à une soirée gastronomique et spectaculaire chez le légendaire « Ali Belfelah ». La finaliste, l'Espagnole Dominguez Lino, a joué tous ses matches en trois sets, à l'exception de la finale où elle avait la possibilité de faire de même, si ce n'est l'expérience de l'Italienne Schiavone qui en a décidé autrement. L'Ibérique qui a eu, surtout, le mérite de sortir, au second tour, la n° 9, la Bulgare Pironkova, et de venir à bout, après, de la n° 5 et tenante du titre, la Néerlandaise Kiki Bertens. La participation nationale n'a pas fait, comme d'habitude, long feu que ce soit aux « qualifs » qu'au tableau final. Les Atik Rita, Zaineb El Houari et Nadia Lalami sont restées d'entrée sur le carreau, durant le week-end, et les deux « W.C. » du tableau majeur, Lina Qostal et F/Z El Allami, n'ont pas fait mieux. Même en double, ce fut l'hécatombe dès le premier tour. C'est la paire, composée de la Luxembourgeoise Mandy Minella et de la Hongroise Tinea Babos, qui s'est adjugée la finale des doubles en battant, en dernier lieu, la Française Kristine Mladenovic qui était associée avec la Croate Petra Maric, sur le score de 6/3-6/1. Elle s'est jouée en lever de rideau de la finale des simples. Parmi les spectateurs de la finale, on a croisé sur le central quelques anciens dirigeants du tennis national en la personne de MM. Haj Larbi Outaleb et Mohamed Moufid qui méritaient, quand même, une place dans la tribune officielle. A l'occasion de cette treizième édition, le Comité d'organisation a eu l'heureuse initiative de récompenser notre ex n° 1 Bahia Mouhtassine qui a défendu, entre autres, les couleurs du club organisateur. On aurait dû penser, également, à la première instigatrice de ces tournois au féminin, Madame Chafika Bencherki, qui mérite, bien une petite pensée après tant d'années au service du tennis national en général et celui des féminins en particulier. Même l'équipe antidopage est répartie très comblée de l'accueil et des conditions de travail qui lui ont été réservés pour l'accomplissement de mission. Dans une lettre adressée au comité d'organisation, la responsable a fait étalage du professionnalisme du comité d'organisation, qui était attentif à ses besoins, de l'hospitalité marocaine et surtout de la convivialité de l'ensemble des acteurs de cette compétition. Dans son discours de clôture, le président Aziz Tifnouti a reconnu que l'exploit du tournoi ne serait totalement acquis sans l'assistance et le soutien, sur tous les plans, des autorités locales et des sponsors et mécènes de la trempe de MM. Ahmed Bennani, Moulay Brahim Kettani, Amrani... et des autres grandes firmes qui accompagnent toujours, le R.T.C.MA. Et d'ajouter, plus loin, que le passage des participantes de renoms ne restera pas une éphémère balade, mais un souvenir qui engendrera d'autres visites. Et combien, il était heureux en lisant sur le site de la W.T.A les éloges des joueuses envers l'organisation et le club. Par ailleurs, il ne cache pas son rêve de retrouver le Grand Prix Hassan II à Marrakech. Il a, même, fait part de ses ambitions à M. le wali qui a salué l'initiative. Le tandem de la FRMT, Fouad Chitaoui et Mounir Chnaoui, a, durant toute la semaine apporté son soutien et son savoir-faire au comité d'organisation sur tout ce qui touche à la logistique du tournoi. Du « prize-money » à l'hébergement en passant par la restauration, son bureau est un passage incontournable pour toutes les composantes du tournoi. Même le superviseur de la « W.T.A » a reconnu le professionnalisme et l'abnégation de notre « duo ». A l'occasion, nous souhaitons un prompt rétablissement au jeune Hamza et du courage à son papa Fouad. Juste avant la finale, le comité directeur de la FRMT a tenu, au bord de la piscine, une réunion de travail qui n'a pas été achevée avec l'arrivée de M. le wali, Mohamed Fawzi, et de ses proches collaborateurs. Auparavant, le président Fayçal Laraïchi devait accomplir avec quelques uns de ses pairs fédéraux et quelques fidèles, la prière d'Addohr à la mosquée du club. L'espace de la piscine s'est refait, à l'occasion, une meilleure santé pour embellir et donner un aspect plus accueillant, agréable et utile au club. Un fleuron de gagné donc pour les membres du club et leurs invités. Et c'est là où les joueuses, staff de l'organisation et autres conviés de marque, se servaient autour d'un copieux buffet de l'œuvre de l'équipe de la « table du marché » sous l'œil vigilent du maître des lieux, Ahmed Bennani, ami et non moins partenaire du club. C'est le sentiment et la reconnaissance à l'unanimité envers les différents services qui ont accompagné, jour et nuit dans l'ombre, cette prestigieuse compétition. On ne les remerciera pas assez pour les efforts fournis et leur attachement au bien-être de leur club qui reste leur second foyer. Au même titre, il ne faut pas oublier, aussi, les jeunes ramasseurs de balles et les juges de ligne, qui ont laissé une bonne impression auprès des joueuses, comme le fut les chargés du cordage des raquettes, Bassou et sa fille Nora, qui furent à la hauteur des exigences de leur clientèle. Côté public, on peut dire que le week-end a connu une meilleure affluence durant la semaine. D'ailleurs, le directeur du tournoi, Hicham Arazi, a bien fait de passer son message en incitant le public à venir plus nombreux lors de la prochaine édition. Un public qui, d'une façon générale, a été très discipliné et connaisseur en la matière.