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Politiques sectorielles : Les impacts des financements
Publié dans L'opinion le 22 - 05 - 2013

Améliorer la qualité et l'accès aux services de base, telle est l'ampleur de la tâche à laquelle s'est attelé le Maroc, depuis de nombreuses années déjà. Une ambition dans la droite ligne du crédo que porte haut la BAD dans sa stratégie d'aide au développement : promouvoir une croissance inclusive, qui profite à l'ensemble des populations - notamment les plus démunis. Autrement dit, combattre les inégalités et, partant, lutter pour réduire la pauvreté dans le Royaume, qui compte environ 700 000 ménages en état d'exclusion, quelque 200 000 personnes en état de précarité extrême (enfants des rues, sans abris et personnes âgées) et de nombreuses communautés rurales pauvres.
Dans cette stratégie de croissance inclusive, étroitement liée à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), la promotion de la santé est en pole position.
- Programme d'appui à la Réforme de la couverture médicale (PARCOUM)
L'extension de la couverture médicale et la mise à disposition de soins de qualité aux populations démunies, constituent un axe majeur de la lutte contre les disparités sociales.
L'amélioration de l'état de santé des populations, associée à une diminution ou, le cas échéant, à la suppression des coûts financiers des prestations médicales contribuera à améliorer la situation économique des ménages pauvres.
Le système RAMED (Régime d'assistance médicale) a été lancé dans le cadre du Programme d'appui à la réforme de la couverture médicale (PARCOUM), déployé en trois phases et qui vise l'amélioration de l'état de santé de la population, et plus particulièrement de l'accès à des services de soin de qualité, grâce à l'extension de la couverture médicale de base à l'ensemble de la population.
Eau potable et Assainissement :
pour une vie meilleure
Les ressources en eau dont dispose le Maroc sont parmi les plus faibles au monde. Bénéficiant d'une pluviométrie contrastée et irrégulière, marqué par des années de sècheresse, le Royaume est soumis à un fort stress hydrique.
Aussi, l'approvisionnement en eau potable a-t-il toujours été une source de préoccupation majeure. Une préoccupation rendue plus aiguë du fait de la rapide croissance démographique, de l'amélioration continue du niveau de vie, de l'urbanisation accélérée et du développement industriel. Ces évolutions ont abouti à une forte hausse de la demande en eau potable, accentuant les disparités régionales.
Dans ce contexte, et pour favoriser le développement du pays, les autorités marocaines se sont résolument engagées sur la voie de la maîtrise des ressources en eau. Ce, en érigeant un modèle efficient de gestion de l'eau, et en réalisant d'importantes infrastructures hydrauliques, à même de répondre aux besoins : 130 barrages maillent aujourd'hui le
territoire marocain, totalisant une capacité de près de 17 milliards m3, et plusieurs milliers de forages et de puits captent les eaux souterraines.
Raréfaction sous l'effet du changement climatique, surexploitation des ressources souterraines, valorisation faible
– en agriculture notamment –, et qualité altérée à cause des retards dans l'assainissement et l'épuration des eaux usées..., tels sont les défis majeurs auxquels le Royaume est confronté dans le domaine.
Pour y faire face, tout en garantissant les acquis, une nouvelle stratégie visant à renforcer la politique de l'eau a été amorcée et présentée au roi Mohammed VI, le 14 avril 2009 à Fès.
Les grandes orientations de cette stratégie portent sur :
- la gestion de la demande en eau et la valorisation de l'eau ;
- la gestion et le développement de l'offre ;
- la préservation et la protection des ressources en eau, du milieu naturel et des zones fragiles ;
- la réduction de la vulnérabilité aux risques naturels liés à l'eau et l'adaptation aux changements climatiques ;
- la poursuite des réformes réglementaires et institutionnelles.
En matière d'eau potable, 2001 a marqué un tournant majeur, avec le discours du roi Mohammed VI en ouverture de la 9e session du Conseil supérieur de l'eau et du climat : auparavant basée essentiellement sur l'offre, la nouvelle politique de gestion de l'eau est désormais axée sur la demande. Un changement de perspective, grâce auquel l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) a pu réviser sa stratégie autour d'un triptyque :
1. sécurisation et pérennisation du patrimoine industriel ;
2. généralisation de l'accès à l'eau potable à l'ensemble des citoyens, conformément au principe du droit à l'eau ;
3. prise en charge de l'assainissement, dans le cadre d'une vision globale du cycle de l'eau.
Dans le cadre de cette politique de l'eau définie par le gouvernement marocain, la Banque s'est engagée à appuyer
l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) dans sa mission : fournir de l'eau potable aux populations urbaines et rurales et aux acteurs économiques (industries, secteur touristique) du pays, en quantité et qualité suffisantes, ainsi que préparer la mise en place des systèmes d'assainissement. Pour ce faire, la Banque a participé – et continue de le faire – au financement de nombreux projets dans la plupart des grandes villes Maroc. La BAD est ainsi le premier bailleur de fonds dans le secteur de l'eau au Maroc.
S'agissant de l'assainissement liquide, le Maroc a lancé son Programme national d'assainissement liquide et d'épuration des eaux usées, qui vise un taux de raccordement global au réseau d'assainissement de plus de 80 % en milieu urbain, et une réduction de 60 % au moins des eaux usées. La BAD finance des projets destinés à assurer la collecte et l'épuration des eaux usées des villes de Khouribga, Oued Zem et Boujaad, pour une population estimée à quelque 380 000 habitants.
Marrakech : Satisfaire les besoins en eau de 3 millions d'habitants
La ville de Marrakech est aujourd'hui le symbole de la vitalité du tourisme au Maroc. Aux portes de l'Atlas et du Sahara, cette oasis de verdure à l'architecture typique de terre rouge et ocre est également dénommée “Marrakech la rouge" ou “Perle du Sud". Sa médina, ses souks, ses échoppes, ses artisans, sa fameuse place Jama'a el-Fna, désormais consacrée “Patrimoine oral et immatériel de l'humanité" par l'UNESCO, font le bonheur de plus de 2 millions de visiteurs chaque année.
En constante extension, cette ville de 3 millions d'habitants est devenue l'emblème de l'absolue nécessité d'une maîtrise de l'eau. Regorgeant de potentialités (tourisme, phosphate...), la région de Marrakech connaît un essor économique important, or le manque d'eau constitue une entrave à son développement économique et social. D'où le lancement du projet d'approvisionnement en eau de la région de Marrakech.
La zone concernée comprend trois pôles (Marrakech, Al Haouz et El Kelaa), qui tous connaissent un développement urbain, touristique et industriel important. Ledit projet vise à garantir les besoins en eau potable et en eau industrielle de cette vaste région de Marrakech jusqu'en 2030. D'un coût estimé à 212,1 millions d'UC (247,3 millions d'euros environ), il est programmé sur une période de 60 mois, entre 2013 et 2017. La BAD et l'Agence française de développement (AFD) cofinancent le projet, aux côtés de l'ONEE et de l'Office chérifien des phosphates (OCP). L'implication de l'OCP renforcera l'approche des projets intégrés au Maroc et de partenariat entre divers acteurs/bénéficiaires du secteur de l'eau, contribuant ainsi à promouvoir une gestion intégrée des ressources en eau.
Objectifs : en matière d'adduction, assurer le renforcement et l'amélioration, tant en quantité qu'en qualité, de l'approvisionnement en eau potable de 2 millions de personnes environ dès 2017 ; et donner les moyens à l'ONEE (branche Eau), en tant que producteur et distributeur, ainsi qu'à la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de Marrakech (RADEEMA), en tant que distributeur, d'accompagner l'évolution de la demande des zones concernées jusqu'à l'horizon 2030. A cette date, la population concernée avoisinera les 3 millions d'habitants, dont plus d'un million en milieu rural.
La BAD est intervenue de façon décisive dans la région dès 1982, engagée sur la première tranche de travaux de la station d'épuration de la ville de Marrakech, destinée à traiter 1 400 litres/ seconde ; puis sur la deuxième tranche, en 2008, pour une capacité additionnelle de 700 litres/ seconde ; et enfin, en 2012, sur la troisième tranche du projet (dite “BAD 12") visant le traitement de 1 000 litres/ seconde de plus. Cette troisième phase de travaux d'extension des capacités de traitement doit permettre de répondre aux besoins croissants de la région jusqu'à l'horizon 2030.
Outre le fait que le projet est dans la droite ligne de la réalisation de l'indicateur 7 des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), relatif à l'accès à l'eau potable, puisque le taux d'accès à l'eau potable en milieu rural au Maroc dépassera 95 % à l'horizon 2016 (contre 92 % en 2011), il permettra également de répondre à un enjeu économique de taille : satisfaire les besoins de l'Office chérifien des phosphates (OCP) en eaux prétraitées (débourbées) pour son site de production de Ben Guérir. Confronté lui aussi à
la raréfaction des ressources en eau dans la région, l'OCP bénéficiera ainsi des eaux du barrage Al Massira, situé non loin de Ben Guérir – conformément au principe adopté dans le cadre du schéma national de transfert des eaux des bassins excédentaires vers les bassins déficitaires.
Programme d'appui au Plan d'urgence de l'Education nationale (PUEN)
Le Plan d'urgence de l'Education (PUEN) lancé le gouvernement doit s'étaler sur quatre ans, il vise à accélérer la mise en oeuvre de la réforme découlant de la Charte nationale d'éducation et de formation (CNEF). Concrètement, il s'agit de généraliser la scolarisation obligatoire à tous les enfants âgés de 6 à 15 ans, et d'améliorer la qualité de l'enseignement et du rendement du système éducatif – ce en quoi le PUEN touche à tout le système d'éducation et de formation du pays. Sont donc concernés élèves, personnel enseignant, administratif et de service, ainsi que les structures (même décentralisées) du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Formation des cadres. C'est dire si l'enjeu est de taille.
Aussi un Programme d'appui au PUEN a-t-il été décidé, afin d'appuyer les efforts que déploie le gouvernement marocain en matière de développement des compétences, de réduction de la pauvreté conformément au cadre de l'Initiative nationale de développement humain (INDH) et aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à l'horizon 2015.
Outre l'engagement du ministère marocain de l'Education nationale, la BAD a contribué à hauteur de 75 millions d'euros au Programme d'appui, au côté des autres bailleurs de fonds que sont l'Union européenne (UE), la Banque mondiale (BM), la Banque européenne d'investissement (BEI), l'Agence française de développement (AFD) et de l'Agence espagnole pour la Coopération internationale au développement (AECID).


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