A la lumière des Hautes Orientations Royales contenues dans le discours à la Nation à l'occasion du 60ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple et dans lequel Sa Majesté a appelé à une refondation de l'école, il est d'importance de revenir sur cette question fondamentale à l'occasion de la rentrée scolaire 2013-2014. L'implication de Sa Majesté dans ce chantier majeur et la haute sollicitude dont il l'entoure à travers le lancement et le suivi de la rentrée scolaire et à travers également l'opération nationale « Un million de cartables » destinée à venir en aide aux familles nécessiteuses, ... sont entre autres signes forts de l'intérêt accordé au secteur de l'Education et de l'Enseignement. Une dynamique qui, aujourd'hui, interpelle tout un chacun : classe politique, élus, acteurs économiques, société civile et toutes les forces vives de la Nation, chacun de par sa position et dans un cadre de responsabilité, à une mobilisation nationale et à un engagement actif et constructif pour mener à bien le processus de réforme du système éducatif. Une approche en droite ligne de la vision de Sa Majesté qui a bien souligné dans Son discours l'impératif qu'il y a de faire inscrire le secteur de l'Education et de l'Enseignement dans le cadre social, économique et culturel qui est le sien, d'autant plus qu'il a pour vocation d'assurer la formation et la mise à niveau des ressources humaines pour favoriser leur insertion dans la dynamique de développement, et ce, à travers la mise en place d'un système éducatif efficient. Dans ce même ordre d'idées, rappelons-nous les propos de Sa Majesté contenus dans Son message aux participants au colloque national sur « l'école et le comportement civique », organisé à Rabat courant mai 2007, où le Souverain avait souligné que « L'école est appelée plus que toute autre structure à s'ouvrir en permanence sur son environnement en adoptant une approche pédagogique qui place la société au centre des préoccupations, et ce, dans l'intérêt bien compris de la Nation, en général, et de la jeunesse, en particulier ». C'est dire que le terrain a été suffisamment balisé depuis une longue date et, par conséquent, le travail des gouvernements précédents en synergie avec les divers acteurs et intervenants, conformément aux Hautes Orientations Royales, nous renseigne sur l'importance dont le secteur a de tout temps bénéficié. L'effort consenti pour faire face aux obstacles socio-économiques qui entravent la scolarisation d'une large partie des enfants, l'élargissement de l'offre éducative, la mise à niveau d'un nombre important d'établissements scolaires et leur raccordement au réseau d'eau et d'électricité, l'élargissement des infrastructures scolaires et de services et leur généralisation en milieu rural, la mise en place d'un plan d'action pour promouvoir le modèle pédagogique et la qualité de l'enseignement et d'une bonne gouvernance, qui met en évidence et détermine la responsabilité à tous les niveaux, ... autant de leviers forts sur lesquels il faut capitaliser et qui sont à même de permettre à notre pays de relever les défis qu'il s'assigne sur le plan de l'éduction et de l'enseignement. Que tout un chacun mesure donc, à juste titre, l'effort consenti en ayant présent à l'esprit l'idée qu'aucun progrès durable ne pourra être accompli dans le combat contre les aspects négatifs du développement, sans qu'une place de premier choix ne soit accordée à la scolarisation, à l'éducation et à l'alphabétisation dans l'effort d'investissement comme dans la stratégie de développement. Là est le challenge !