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Meknès / Commune de Wislane : Kariane Moulay Zidane, une poudrière à ciel ouvert
Publié dans L'opinion le 14 - 03 - 2014

Au moment où une inflation de discours, qui se veulent rassurants, sur la problématique de l'éradication de l'habitat anarchique et non réglementaire foisonnent, certaines zones de non droit, de vrais ghettos urbanistiques continuent de prospérer faute de solutions alternatives crédibles. La commune de Wislane, à défaut de vision et de perspectives de développement harmonieux continue d'appliquer la politique de l'autruche concernant Kariane Moulay Zidane, Hay Al Amal. Une population marginalisée, désabusée, exploitée qui pourraient radicaliser son mouvement de contestation, devenue d'ailleurs une proie facile à toutes les dérives extrémistes.
Des centaines de ménages s'entassent dans un ravin, jadis exploité comme carrière, où le sol est instable et les glissements de terrain sont plus que probables. Des petites maisons agrippées à la falaise qui peuvent à n'importe quel moment s'effondrer causant un véritable drame humain. Des constructions en dur, en tôles, en briques et parfois avec tout autre matériau disponible qui donnent l'image d'un espace de non droit, une véritable poudrière et un risque certain si les responsables n'interviennent pas à temps pour trouver une solution à ces ménages. Des sentiers poussiéreux arrachés à la falaise sont leur seul accès vers le quarter de Wislane. En guise d'égout, des fosses à ciel ouvert. Dès notre arrivée sur les lieux, des odeurs nauséabondes nous ont fait craindre le pire sur la santé des enfants qui y jouaient à côté en toute inconscience. Certains ménages disposent d'eau courante mais la plupart sont dépourvus des services municipaux de base, ni eau, ni électricité et encore moins de ramassage des ordures qui jonchent le sol à proximité des habitations. On se croit dans un lieu en marge de la civilisation et du progrès, et pourtant on est à quelques mètres de la municipalité. Les conditions de vie sont tellement déplorables qu'on a oublié complètement les problèmes d'habitat anarchique que connait la cité ismaïlienne à Ridayya et autres quartiers périphériques.
Pire encore, les habitants puisent l'eau d'un puits, au centre du quartier, dont l'eau n'a jamais fait l'objet d'analyse de potabilité. Les nombreux déversements des eaux usées provenant des maisons laissent présager, sans aucun doute, que cet eau est polluée et donc non potable. Un vrai danger de santé publique donc.
Selon un habitant du Kariane, Mohammed, surnommé « Al Hawa », des pétitions ont été adressées au président de la commune, au wali de la région Meknès-Tafilalet, pour mettre fin à cette situation. Au lieu d'écouter les plaignants, discuter avec eux pour trouver une solution viable, le président de la commune a balayé le problème d'une main en prétendant ne jamais dialoguer avec ceux qu'il considère comme des « bêtes », selon le témoignage de plusieurs entre eux.
Ces terrains, destinés, selon le schéma d'aménagement de Wislane, à être exploités en tant qu'espace vert, ont été cédés par leur propriétaire à une frange de la population dans le besoin, moyennant des sommes conséquentes, dans l'impunité totale. Ces ventes, illégales et illégitimes, source d'enrichissement illicite de plusieurs responsables et posent un vrai problème de sécurité publique. Et pourtant, l'impunité sévit. Maintenant que des ménages s'y sont installés et que des enfants sont obligés d'escalader la falaise pour se rendre à l'école la plus proche, et qu'un drame est possible à tout moment, on veut ignorer le problème. Or comme d'habitude, ce qui devait arriver, arriva, et on est acculé à trouver une solution à cette population. C'est toujours le même scénario. Des personnes s'enrichissent des souffrances d'une population démunie et les pouvoirs publics se trouvent confrontés à une problématique complexe qu'ils devront régler pour éviter le pire.
Au moment où le Royaume est entré dans une dynamique de consécration de l'Etat de droit, cette impunité et ce laxisme dans ces affaires qui ternissent l'image de nos villes, laissent un goût amer.
Mais la réaction du président de la commune est du moins bizarroïde. En évitant le dialogue et en laissant proliférer cet habitat anarchique sans au moins arrêter l'hémorragie en recensant les ménages existants, il encourage d'autres implantations rendant la situation encore plus complexe. Drôle de façon de faire face à un problème épineux qui peut à n'importe quel moment se transformer en un drame humain aux conséquences incalculables.


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