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Dans un entretien exclusif, le président du KACM souligne l'état de santé de son équipe, soulevant au passage les pépins qui font parfois grincer la machine
Publié dans L'opinion le 23 - 11 - 2014

Le président du KACM (section football) se livre à notre journal, déclinant les contraintes et les atouts d'une équipe qui n'en finit pas de surprendre en jouant les trouble-fêtes du championnat pros où elle évolue comme un poisson dans l'eau. Fouad Ouarzazi, puisque c'est de lui qu'il s'agit, en commandant le bord averti, entouré d'un cercle de dirigeants aguerris et très bien exercés à ce genre de gestion sportive, est en train de redorer le blason d'une équipe qui avait perdu de son éclat, perdant au passage sa notoriété suite à une longue traversée du désert qui a failli l'enterrer dans les bas fonds des strates footballistiques. Bien les problèmes et les différents obstacles qui parsèment le parcours sportif de son équipage ne manquent pas, il n'en demeure pas moins qu'il est toujours là pour orienter le navire dans le bon sens, contre vents et marée, le regard fixé sur le bon port avec une bonne position à la clef.
« L'Opinion-Sport » : On constate qu'après chaque mandat, vous vous montrez réticent à rempiler avant de finir par vous plier sous la pression des supporters. Pourquoi cette attitude d'hésitation ?
Fouad Ouarzazi : « Merci pour la question. Je pense qu'après quelques années au sommet du KACM, j'ai une idée très précise des contraintes et challenges inhérents à la gestion du KACM, sur le plan organisationnel, financier et d'implication de certaines parties prenantes. Aussi, et à maintes reprises, et en l'absence de conditions optimales d'exercice de ma fonction, je préfère me retirer pour laisser la place à des personnes qui penseraient remplir la mission de manière plus efficiente. Sous la pression surtout de ma conscience, notamment du fait qu'il demeure encore des chantiers prioritaires à parfaire et en l'absence de relais, quitter le navire pourrait le faire chavirer encore une fois ce qui laisserait un goût amer chez un kawkabi soucieux de la pérennité du club. En tous cas, quitter le club n'a jamais été pour moi un moyen de pression. La devise a été toujours d'être méthodique dans son travail et préciser ses objectifs et pérenniser les réalisations et l'état d'esprit ».
Q. : L'irrégularité qui caractérise les résultats du KACM pourrait s'expliquer par des problèmes inhérents à sa gestion, entre autres, qu'en pensez-vous ?
F.O. : « Pour être très franc, et si vous parlez des résultats de l'équipe A, je peux vous assurer que contractuellement avec le manager général de l'équipe, l'objectif demeure le maintien. Ceci demeure valable tant pour la saison en cours que pour la saison précédente. Toutefois, nous encourageons nos effectifs à être dans une logique de leadership avec des primes exceptionnellement élevées ce qui les incite à atteindre l'objectif de maintien rapidement et surtout à maintenir le rythme de la compétition.
Je pense qu'en inversant l'image, le tableau serait mieux lisible, les résultats du club et sa stabilité est au-delà de ses moyens, d'où une optimisation maximale de ses ressources et ceci est un acte de bonne gestion ».
Q. : Il est un paradoxe qui semble en porte à faux avec le bien foncier du KAWKAB. Alors que celui-ci possède un patrimoine immobilier enviable à même de le mettre à l'abri du besoin, il n'a de cesse de souffrir financièrement au point qu'il n'arrive pas à honorer d'une façon régulière les primes de ses joueurs. Serait-ce un problème de gestion ?
F.O : « C'est illusoire, le complexe immobilier a été construit grâce à des pas de porte élevés mais avec des loyers modérés. Par ailleurs, le budget de fonctionnement des 17 sections y compris le football ont été largement multipliés et la recette locative demeure marginale dans les budgets, à tel point que la section football a renoncé à sa quote-part sur deux exercices afin de permettre au comité-directeur de faire un certain nombre d'investissements et aux autres sections de consolider leurs budgets.
Ceci étant, il faudrait, en accord avec les autorités, développer les infrastructures immobilières avec un business model cohérent et là on pourra parler de suffisance financière à moyen terme ».
Q. : Si l'on a à résumer les problèmes qui perturbent plus ou moins la marche normale du KAWKAB, pourrait-on les mettre dans la seule case des finances que certains appellent les nerfs de la guerre ?
F.O. : « L'argent est une condition nécessaire mais pas suffisante pour aller de l'avant. Il faudra savoir quoi en faire et équilibrer entre le fonctionnement et l'investissement. Accorder une part importante à la formation et au rôle socio-éducatif du club. Aller à la rencontre de la périphérie de la ville et de la région profonde. Parfaire son organisation interne, ses méthodes de travail et ses ressources humaines sur des bases professionnelles et aux normes internationales.
Avoir de l'argent pour payer des salaires et des primes de signature n'est à mon avis pas une bonne option. Les finances ont un effet de levier très important.
Notre souci a demeuré depuis trois celui d'éponger des dettes cumulées depuis plusieurs années et qui auraient pu plomber pour de longues saisons le club ».
Q. : Un sérieux problème vous oppose à la Société Nationale de Gestion et des Equipements Sportifs (SONARGES), on parle même d'un recours à la justice, en quoi consiste-t-il ?
F.O. : « En résumé, et après le match du KACM-WAC, le président de la SONARGES m'a personnellement promis de débloquer dans les 48h ouvrables la recette de ce match si importante pour tenir nos engagements financiers. Hélas, nous avons été surpris par un volte face de cette autorité qui a non seulement mis la main sur la recette, mais nous réclame plus de 520 KMAD d'arriérés de l'exercice 2011.
Je rappelle à ce titre que jamais la SONARGES, son conseil de surveillance ou son commissaire aux comptes n'a lancé une procédure de recoupement desdits arriérés qui surgissent subitement sans consentement de la part du club.
Nous avons été très déçus du comportement d'une institution qui est sensée apporter un concours aux clubs maison. Séquestrer des recettes de clubs n'a jamais été une méthode admise entre « partenaires » et encore moins dans le code de recouvrement des créances publiques. Le comité a ainsi décidé de ne plus jouer au grand stade et d'engager une procédure de réconciliation des comptes et s'est réservé le droit de défendre ses intérêts ».
Q. : Le bras de fer engagé entre le comité et l'association des supporters « Crasy Boys » qui a menacé de boycotter les rencontres, a-t-il trouvé une issue ou tout au moins un compromis ?
F.O. : « Il n'y a jamais eu de bras de fer entre comité et ultras, nous nous respectons mutuellement et chacune des parties est consciente de son rôle. Les ultras, comme l'ensemble des supporters individuels ou sous forme associative sont précieux tant aux yeux du comité que des joueurs et leur rendre la vie facile a été au cœur de nos préoccupations. Ainsi, lors du match contre le WAC, l'autorité que nous remercions vivement, a mis à la disposition du public une navette vers le stade et les conditions d'accès ont été allégées.
Il faut reconnaître aux autorités également leur effort pour sécuriser le spectacle que constitue un match et il faut leur faciliter la tâche ».
Q. : Un nouveau projet immobilier est en train de voir le jour dans l'enceinte du stade Harti, venant s'ajouter aux nombreux commerces déjà existants tout autour du terrain lesquels sont propriétés propres du KACM, quel en est l'heureux promoteur ?
F.O. : « Il s'agit du groupe opérant dans le domaine de l'électroménager COSMOS qui va égayer un peu la façade minérale du Harti qui en a besoin ».
Q. : Le KAWKAB était pendant longtemps connu et reconnu par l'importance qu'il accordait à la formation des jeunes, toutes catégories confondues, aujourd'hui on a l'impression que cet intérêt est en train de tomber en désuétude, à preuve l'équipe senior qui est, non seulement vieillissante, mais également à grande majorité de joueurs recrutés de l'extérieur. Comment expliquez-vous cette nouvelle donne pour le moins inhabituelle aux comités précédents ?
F.O. : « Cette question peut être largement débattue avec le manager général de l'équipe, mais nous pouvons vous assurer que son contrat comporte une clause importante à l'intégration des jeunes issus de l'école du club.
A cet effet, nous avons opéré une refonte de la philosophie de fonctionnement du centre tant sur plan administratif que technique notamment en surclassant systématiquement nos pépites pour qu'ils soient mentalement et techniquement aptes à concurrencer et à intégrer les équipes supérieures notamment les seniors.
Nous rappelons que l'ensemble des clubs sont pris dans l'engrenage de la pression des résultats et peu de managers techniques osent puiser chez les moins expérimentés ».
Q. : Si l'on vous demande de qualifier l'ambiance qui prévaut au sein du comité, y aurait-il des brebis galeuses qui jouent de la résistance et altère le climat.
F.O. : « Je pense que ces épiphénomènes et agissements de type égocentriques et d'amour propre font partie du passé et j'ai longuement travaillé pour souder les membres autour d'un projet sérieux bâti sur la confiance mutuelle. Chacun travaille avec passion et dans les limites qui lui sont dévolues...tous pour un et un pour tous c'est la devise pour notre stabilité ».
Q. : Qu'en est-il parmi l'équipe des joueurs ?
F.O. : « Elle est au beau fixe. Les joueurs connaissent nos difficultés mais sont conscients que nous sommes là pour eux et pour leur offrir le meilleur cadre de travail possible ».


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