Une délégation du Parti de l'Istiqlal, conduite par M. Hamid Chabat, Secrétaire Général du parti, et comprenant notamment M. Rahhal Mekkaoui, membre du Comité exécutif chargé des relations extérieures, s'est rendue la semaine dernière en Corée du Sud où elle a eu d'importants entretiens avec nombre de délégations ayant participé à la session ordinaire de l'Union démocrate internationale (UDI) qui s'est tenue à Séoul du 19 au 21 courant et où elle a été reçue par la Présidente de la Corée du Sud, Mme Park Geun-hye. La délégation istiqlalienne a ainsi examiné avec la Présidente de la Corée du Sud les voies et moyens de renforcer davantage les relations maroco-coréennes. L'occasion aussi, pour M. Chabat, de faire part à son illustre hôte du vœu du Parti de l'Istiqlal d'accueillir l'une des prochaines cessions de l'UDI au Maroc. La délégation istiqlalienne s'est, d'autre part, rendue vendredi dernier, au No Man's Land entre les deux Corée et précisément à la salle de conférences où se réunissent les représentants des deux pays divisés en deux Etats antagonistes depuis la tristement célèbre guerre de Corée au lendemain de la seconde guerre mondiale, lors des interminables négociations sous l'égide des USA, salle qui a la curieuse particularité d'avoir été construite et divisée en deux parties par le 16ème parallèle qui sépare les deux pays de telle façon que lorsqu'elles se rencontrent, chaque délégation occupe la partie relevant de son territoire. A rappeler, par ailleurs, que M. Chabat a signé, lors de cette visite, la convention par laquelle le Parti de l'Istiqlal est désormais officiellement membre de l'UDI qui compte pas moins de 60 partis politiques des quatre coins du monde. Lors d'une allocution prononcée à cette occasion, M. Chabat s'est dit très heureux, au nom du parti, de rejoindre cette prestigieuse organisation internationale et a remercié tous les partis qui ont soutenu sa candidature et, en particulier, le parti conservateur britannique. Il a, de même, salué le travail et les efforts de cette union en vue de propager les valeurs de démocratie, de liberté, de paix et de justice sociale à travers le monde, soulignant à ce propos que l'Istiqlal mène, depuis 80 ans, le combat, aux cotés de l'institution royale, pour l'indépendance, puis pour le parachèvement de l'unité et l'intégrité territoriales du Maroc ainsi que pour la démocratie, la liberté d'expression et les droits de l'Homme, ce pour quoi ses militants ont consentis et consentent encore les plus lourds sacrifices. L'intervention de M. Chabat a également été axée sur le radicalisme et l'émigration au sujet desquels il a souligné, concernant le premier point, que le Maroc se distingue par la Commanderie des croyants qui dissocie le politique du religieux, outre qu'il forme des centaines de futurs imams et prédicateurs africains aux normes d'un Islam du juste milieu, ouvert et tolérant, ajoutant qu'il est erroné de qualifier le groupe terroriste qui sévit actuellement en Iraq et en Syrie d'Etat islamique et qu'il serait plus approprié de l'appeler « Etat terroriste » sanguinaire, vu que c'est ce qualificatif d' « islamique » qui attire le plus les jeunes et les jihadistes de toutes parts croyant, explique-t-il, qu'il s'agit vraiment d'une guerre de l'Islam contre les autres religions. Pour ce qui est de la question de l'émigration, le Secrétaire Général du parti a exposé le cas du Maroc qui est en voie de passer du statut de pays émetteur à celui de pays d'accueil, à la faveur de la nouvelle politique adoptée en la matière et de l'initiative royale en faveur de la régularisation de milliers d'immigrés, notamment subsahariens, ce qui contribue à réduire considérablement l'émigration clandestine vers l'Europe et les activités des réseaux de trafic d'êtres humains et implique pour l'Europe d'en tenir compte dans ses relations avec Rabat, vu que ces deux problèmes à savoir l'extrémisme et l'émigration, notamment clandestine, rappelle M. Chabat, sont intimement liés aux tensions et à l'instabilité dans plusieurs zones du Moyen Orient et d'Afrique du Nord, situation qu'exacerbent davantage encore la coordination et la collaboration entre divers groupes terroristes et de trafiquants en tous genres avec le Polisario que non seulement l'Algérie abrite et parraine mais qu'elle finance et soutient par tous les moyens, exposant ainsi l'ensemble de la région à des dangers certains et aux retombées incommensurables.