La Chambre criminelle de premier degré chargée des crimes financiers près la Cour d'appel de Rabat a rejeté, lundi, la mise en liberté provisoire des accusés, dont quatre membres de la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), poursuivis pour séquestration, torture, corruption et abus de pouvoir. Lors de l'audience de ce lundi, la Cour a décidé également de reporter l'examen de ce dossier au 22 décembre prochain. La défense a demandé à la Cour de poursuivre les accusés en état de liberté provisoire du fait que toutes les garanties légales de leur comparution devant le tribunal sont réunies, estimant que les faits reprochés aux accusés ne sont pas fondés juridiquement. La décision de déférer les accusés devant la Cour se base seulement sur les PV de la police judiciaire, alors que les actes criminels pour lesquels ils sont poursuivis n'ont pas été élucidés, a précisé la défense. Pour sa part, le parquet général a demandé le rejet de toute mise en liberté provisoire des prévenus eu égard à la gravité des chefs d'accusation qui pèsent sur eux (enlèvement, torture et demande de rançon), affirmant qu'il s'agit d'un des «graves crimes organisés». Dans cette affaire, 19 mis en cause, interpelés depuis novembre 2013, sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour constitution de bande criminelle, enlèvement et séquestration pour l'obtention de rançon, torture, corruption, abus de pouvoir, divulgation de secret professionnel, non dénonciation d'un crime, dissimulation délibérée de personnes recherchées par la justice et détention non justifiée d'un outil tranchant.