Au moins 63 personnes, dont une trentaine de civils, ont péri mardi lors de bombardements de l'aviation du régime syrien sur la ville de Raqqa, fief de l'organisation de l'État islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie. Ce sont les bombardements aériens les plus meurtriers jamais effectués par l'aviation syrienne sur la ville de Raqqa. Au moins 63 personnes, dont la moitié de civils, ont été tuées mardi 25 novembre lorsque l'aviation syrienne a frappé cette ville du nord-est du pays, selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'Homme (OSDH). Dix avions de chasse de l'armée syrienne ont frappé au moins à dix reprises cette localité devenue un bastion de l'organisation de l'État islamique (EI), précise Rami Abdoulrahman, responsable de l'OSDH. «La majorité des frappes a eu lieu dans la partie orientale de la ville», a-t-il expliqué. «Au moins 36 des personnes tuées sont des civils. Pour les autres, nous ne sommes pas encore certains qu'il s'agissait de combattants». Les djihadistes de l'EI ont chassé fin août les dernières forces gouvernementales syriennes encore présentes dans la province de Raqqa. Ils ont pris le contrôle de la base aérienne locale et ont fait prisonniers de nombreux soldats qu'ils ont ensuite exécutés. Un membre de l'EI a confirmé les frappes menées par l'aviation syrienne et a précisé qu'elles avaient fait au moins 70 morts. Les forces aériennes gouvernementales ont multiplié leurs opérations en Syrie en profitant des frappes menées par la coalition conduite par les États-Unis contre les combattants de l'EI.