Bank Al-Maghrib vient de dévoiler les résultats de son enquête mensuelle de conjoncture du mois de novembre. Une enquête qui est menée auprès d'un échantillon représentatif comprenant 400 entreprises opérant dans le secteur industriel national. Il en ressort que l'activité industrielle aurait enregistré une stagnation pour le deuxième mois consécutif. C'est le cas, d'abord, de la production des industries agro-alimentaires qui aurait marqué une stagnation en novembre 2014. Dans ces conditions, le taux d'utilisation des capacités (TUC) se serait quasiment stabilisé à son niveau du mois dernier, soit 71%. Les ventes sur le marché local auraient baissé selon 46% des entreprises alors que les exportations de la branche auraient enregistré une hausse selon 44%. De même, les commandes reçues en novembre auraient enregistré un repli, maintenant ainsi les carnets de commandes à un niveau inférieur à la normale. Pour les trois prochains mois, 44% des industriels s'attendent à une stagnation de l'activité et 21% à une hausse contre respectivement 52% et 26% pour les ventes. Quant aux industries de textile, de l'habillement et du cuir, la production aurait stagné selon 39% des entreprises et baissé selon 33%. Elle aurait marqué un repli dans l' « industrie de l'habillement et des fourrures » alors qu'elle aurait plutôt progressé dans l'« industrie textile ». Le TUC serait resté ainsi à son niveau du mois dernier, soit 66%. S'agissant des ventes, elles auraient stagné d'un mois à l'autre recouvrant une hausse des exportations de la branche et une baisse des ventes sur le marché local. Concernant les nouvelles commandes, elles auraient stagné selon 57% des industriels et baissé selon 26%. Dans ces conditions, les carnets de commandes auraient été à un niveau normal selon 57% des industriels et à un niveau inférieur à la normale selon 42%. Pour les trois prochains mois, près des deux tiers des entreprises anticipent une stagnation de la production et des ventes. Pour ce qui est des industries chimiques et parachimiques, 58% des industriels déclarent une baisse de la production, traduisant le repli enregistré dans la « cokéfaction et raffinage ». En revanche, la production de la sous branche « fabrication d'autres produits minéraux non métalliques » aurait augmenté selon plus de la moitié des industriels. Pour ce qui est du TUC, il se serait stabilisé à son niveau du mois dernier, soit 69%, recouvrant une baisse de 5 points dans la « cokéfaction et raffinage » à 66%, une hausse de 3 points dans l' « industrie chimique » à 70% et une quasi stabilité dans la « fabrication d'autres produits minéraux non métalliques » à 70%. En revanche, 71% des chefs d'entreprises déclarent une hausse des ventes, en liaison avec leur hausse au niveau du marché local, particulièrement dans la « cokéfaction et raffinage » et la « fabrication d'autres produits minéraux non métalliques ». A l'inverse, les expéditions à l'étranger de la branche auraient accusé un repli, reflétant la baisse dans les principales sous-branches. Concernant les nouvelles commandes, elles auraient stagné selon 72% des entreprises. En effet, les commandes reçues dans la « cokéfaction et raffinage » et dans l' « industrie chimique » seraient restées inchangées par rapport au mois précédent. Ainsi, les carnets de commandes auraient été à un niveau normal selon 85% des entreprises. Pour les trois prochains mois, 46% des industriels anticipent une baisse de l'activité et 29% une stagnation. Pour les ventes, 72% s'attendent à une stagnation. L'enquête de Bank Al-Maghrib fait ressortir, par contre, que pour 62% des professionnels des industries mécaniques et métallurgiques, la production aurait enregistré une augmentation, reflétant l'amélioration dans les sous-branches « industrie automobile » et « métallurgie », tandis que l'activité dans le « travail des métaux » aurait baissé selon 39% des entreprises et aurait augmenté selon 32%. Pour sa part, le TUC s'est stabilisé autour de 57% reflétant la stagnation dans les principales sous-branches. Les ventes auraient diminué selon 51% des entreprises, en relation avec le recul de celles destinées au marché local, essentiellement dans les sous branches « métallurgie » et « industrie automobile ». En revanche, les ventes à l'étranger auraient marqué une hausse, en liaison avec leur amélioration dans l' « industrie automobile ». S'agissant des commandes reçues en novembre, elles auraient baissé selon la moitié des industriels. Dans ces conditions, les carnets de commandes auraient été à un niveau inférieur à la normale selon 67% des entreprises. Côté perspectives, 58% des entreprises anticipent une stagnation de l'activité dans les trois mois prochains. Pour les ventes, 45% des industriels anticipent une hausse et 35% une stagnation. Même performance est observée au niveau des industries électriques et électroniques, puisque les opérateurs s'activant dans le domaine déclarent une hausse de la production en novembre, en relation avec sa hausse dans la sous-branche « fabrication de machines et appareils électriques ». Dans ces conditions, le TUC a enregistré une hausse de 4 points à 80%. Concernant les ventes, elles auraient enregistré une hausse selon 75% des industriels, en relation avec l'amélioration de celles destinées aussi bien au marché étranger que local. Pour leur part, les commandes reçues auraient stagné selon 60% des entreprises, traduisant la stagnation de celles reçues aussi bien du marché local qu'étranger. S'agissant des carnets de commandes, elles auraient été à un niveau normal selon 55% des industriels et à un niveau inférieur à la normale selon 34%. Pour les trois prochains mois, 59% des entreprises anticipent une baisse de la production et des ventes.