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Ciné - Zoom: Cinéma et psychologie
Publié dans L'opinion le 24 - 01 - 2015

De "Black Swan" à "Melancholia", le grand écran semble se sentir en devoir de mettre les troubles psychologiques au cœur de ses propres histoires. Dépression, troubles de la personnalité, sentiments d'adaptabilité et tendances suicidaires sont quelques uns des thèmes abordés par les grands réalisateurs contemporains.
Le public et les critiques du monde entier les applaudissent et les récompensent, signe que nous vivons dans une société, condamnée à se tenir dans un équilibre instable entre capitalisme forcené et crise économique, qui a peur de se regarder dans le miroir. S'il est vrai, comme le souligne Umberto Eco, que chaque auteur a un lecteur modèle en tête lorsqu'il écrit, on pourrait dire qu'aujourd'hui l'archétype du public cinéphile est composé en majorité de pessimistes et de dépressifs. Cinéma et maladies psychologiques forment depuis ces derniers mois un couple vivant et prolifique, si bien qu'il est inévitable de se demander jusqu'à quel point cette tendance représente le miroir de notre société. Les chiffres sont parlants. Selon une récente recherche conduite par le collège européen de Neuropsychopharmacologie, 38,4 % de la population européenne souffrent d'une maladie mentale. Un chiffre qui correspond aussi aux résultats enregistrés au niveau mondial et qu'il est nécessaire de prendre en considération. Les artistes d'Europe du Nord, traditionnellement considérée (principalement par ceux qui croient en la "la meteopatie", troubles mentaux qui procèdent des changements climatiques) comme une région à hauts risques de maladies dépressives, ne s'engagent pas vraiment dans la voie du démenti de cette théorie lorsqu'on s'intéresse à leurs œuvres. Si vous n'y croyez pas, regardez simplement ce dessin animé "Drivers in the rain" réalisé par le multi-récompensé réalisateur estonien Priit Pärn. Lars von Trier qui lui est Danois, et qui n'a jamais consacré beaucoup de place dans son travail à la légèreté et à la joie de vivre, a dédié son dernier film "Melancholia" à la dépression. Un des maux dont il a lui-même déclaré souffrir. La formule est celle d'une histoire de science-fiction : une planète (nommée justement Melancholia) qui aurait dû seulement effleurer la Terre, va lui rentrer dedans et la détruire. Deux sœurs que tout oppose attendent l'Armageddon, vivant l'évènement de manière différente : Claire, une femme qui a construit une vie à l'apparence parfaite avec son mari et son fils, est terriblement épouvantée, tandis que Justine, jeune fille difficile avec des tendances dépressives, qui déteste le monde et a du mal à y trouver sa place, embrasse cette disgrâce avec la sérénité mystique de celle qui n'a plus rien à perdre. L'avantage d'être en dépression est peut-être de ne plus avoir peur de la mort ? Si le fait d'avoir vu ce film vous a rendu curieux et si vous voulez en savoir plus sur la psychanalyse, pas de problèmes. Il suffit de changer de salle. Arrivé tout frais du dernier festival de Venise, le dernier film du réalisateur canadien David Cronenberg "A dangerous method", lui aussi expert en déviances et paranoïa (regardez, entre autre, "Crash" ou "Videodrome") qui dans son dernier film a décidé de raconter les rapports turbulents qu'ont vécus Sigmund Freud, (récemment au cœur d'une grande polémique provoquée par le livre du philosophe français Michel Onfray) son élève Carl Jung et la belle et tourmentée Sabina Spielrein, une des premières femmes à avoir exercé le métier de psychanalyste. Cela devrait être un des devoirs de l'art, en somme, quand il se fait le miroir critique des évolutions de la société, que de mettre en scène ce qui dans un moment historique sensible, épouvante ou séduit son public. Mais cela n'exclut pas que le processus inverse ait lieu. C'est le cas du très acclamé phénomène cinématographique "Avatar", le colossal film de James Cameron, qui apparemment, a été la cause de dépression d'une partie de son propre public passionné. Ce sont ces même spectateurs qui ont sonné l'alarme: après avoir vu le film et ses effets spéciaux révolutionnaires, on serait incapable de se réadapter à une vie grise et triste.
La vraie vie quoi.


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