Comme dira l'autre « un édifice sans fondations ni homogénéité dans ses composantes, finit inéluctablement par s'écrouler ». C'est le cas de la Chambre du Commerce, de l'Industrie et des Services (CCIS) de la Région Marrakech – Tensift- Al Haouz qui menace ruine à trois mois des échéances électorales. Si le bureau a pendant longtemps résisté en dépit des nombreuses violentes secousses qui le traversaient par intermittence, c'est grâce à une trame de magouilles habilement tissée par le maître artisan de « l'atelier » lorsqu'il s'agit de sauver les apparences. Mal lui en pris en interdisant l'accès à un membre du bureau qui, ayant puce à l'oreille de la tenue d'une réunion secrète à six participants, laquelle réunion ne dit, ni son nom, ni sa date, encore moins son objet, s'apprêtait à rejoindre dans la foulée le groupe des fidèles en conclave. Il s'en est suivi une vive altercation autour du motif de l'interdiction de sa participation, sachant qu'il est membre du bureau et de ce fait personne ne peut l'empêcher de prendre place à côté de ses collègues. Le ton monta d'un cran et le président, en maître absolu des céans, fit appel à un huissier pour consigner l'impossibilité de siéger en raison de l'empêchement de son antagoniste du moment. C'est alors qu'il convoqua une réunion en bonne et due forme, mais commit l'impair d'y inviter à la surprise générale un huissier, ce qui n'était pas pour plaire à certains participants. Des points d'ordre fusèrent de partout à propos de la présence d'un membre étranger aux 49 élus constituant la CCIS, suivis des contestations pour finir par des démissions formelles de plusieurs membres. Aujourd'hui, une pétition déjà signée par près de 20 membres circule dans les coulisses appelant à une démission collective contre l'abus du pouvoir du président, dans le but avoué de l'adresser aux instances des ministères de l'Intérieur et de la justice. Ce n'est pas tout, il serait même question d'une plainte pour détournement de deniers publics sur fond de l'allocation d'un terrain pour faire office de foire, assortie de pièce à conviction qui prendra la voie du parquet. Autant donc de raisons pour que la CCIS prenne feu à quelques mois de la fin du mandat de l'actuel bureau qui ne sait plus à quel saint se vouer.