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Entretien avec le Pr Hassan Errihani, chef du département d'Oncologie à l'Institut National d'Oncologie-Université Mohammed V: «On traite mieux le cancer avec moins d'effets secondaires » : Un taux de guérison de 60%, tous cancers confondus
Publié dans L'opinion le 30 - 06 - 2015


Par M'hammed RAJI
La maladie du cancer, qualifiée il y a quelques années comme une maladie incurable. Il fut parmi les grandes causes de la mortalité dans le monde et elle touche tous les sujets. Cependant, ses conséquences néfastes et son coût sont considérables. En 1970, les cancérologues arrivaient à guérir un patient sur cinq.
Aujourd'hui, cette spécialité avance à pas de géant dans le domaine de la recherche et connaît des avancées sans précédent dans tous les domaines et spécialement celui des moyens diagnostiques et des techniques thérapeutiques. Ajoutons à cela des médicaments qui sont en cours d'investigation et qui ont prouvé leur efficacité dans plusieurs maladies cancéreuses.
A titre d'exemple : le mélanome, le cancer des poumons, le cancer de la vessie et aussi celui de l'ORL (Post Chicago 2015).
Cette avancée a atteint de nos jours un pourcentage de 60% de guérison, tous cancers confondus. Mieux encore, il y a une chance de guérison de 95% dans certains cancers. Mais tout cela est conditionné par un diagnostic précoce.
Aujourd'hui, la prévention de cette maladie est la responsabilité de tous les médecins généralistes et spécialistes, organismes de prévoyance sociale, organisations citoyennes, industries du médicament et bien entendu les responsables politiques.
En revanche, la cancérologie au Maroc a enregistré énormément de progrès grâce au dynamisme et au support de la fondation Lalla Salma qui a pu établir par le biais de ses travaux des passerelles solides tant avec la communauté de la cancérologie nationale et internationale qu'avec l'ensemble des médecins intéressés par cette maladie.
Créée en 2005 dans le but de donner une impulsion à la cancérologie marocaine afin d'améliorer la situation des malades qui ne cesse de se détériorer devant le manque d'infrastructures et de spécialistes, la fondation Lalla Salma, après dix ans de combat et de lutte acharnés, a pu atteindre une grande partie de ses objectifs sous la direction de la Princesse Lalla Salma passionnée et désireuse de mener à bien les missions dont elle a été chargée par Sa Majesté Mohammed VI.
Pour plus de détails et de renseignements et pour rapprocher les lecteurs des nouveautés actuelles du cancer du congrès Post Chicago 2015 (USA), et aussi le grand rôle joué par la Fondation Lalla Salma prévention et traitement des cancers, nous avons demandé au professeur Hassan Errihani, chef de département d'Oncologie à l'Institut National d'Oncologie Université Mohammed V, de nous faire le point sur ce sujet.
Q : Vous avez assisté récemment au congrès Post Chicago 2015. Pouvez-vous nous faire le point sur les avancées et les nouveautés réalisées en cancérologie dans ses différentes dimensions et disciplines ?
R : Effectivement, le congrès a connu un nouvel événement, en l'occurrence l'actualité majeure d'intégration de l'immunité thérapie et aussi de nouveaux standards. Il y a aussi des nouveautés dans le domaine des traitements qui sont très prometteurs et très efficaces, mais coûteux.
Revenons au principe de cette immunité thérapique, c'est des traitements qui vont cibler la levée de l'inhibition du patient lui-même qui va permettre à l'immunité de chaque patient de reconnaître les cellules cancéreuses et de les éliminer.
Toujours dans le domaine des innovations, des médicaments qui sont en cours d'investigation ont démontré leur efficacité dans plusieurs maladies de cancer. A titre d'exemple : le mélanome, le cancer des poumons, le cancer de la vessie et aussi celui de l'ORL.
Q : Et quel est le but des l'organisation de ce 20ème cours national d'oncologie médicale à Rabat.
R : Ce 20ème cours national fut organisé dans le but de communiquer, de diffuser et aussi de faire connaître les activités et les travaux scientifiques du Post Chicago 2015 (USA). Nous, les Marocains qui furent présents dans ce congrès, nous organisons toujours de façon habituelle périodique un post Chicago pour diffuser l'information et impacter un peu la cancérologie marocaine à travers l'actualité, c'est-à-dire informer la communauté de la cancérologie marocaine sur des actualités et des impacts actuels de la pratique médicale. Ça rentre dans la formation continue aussi des médecins marocains.
Par ailleurs, je tiens à souligner le dynamisme qui anime tous les participants et les confrères de cette discipline.
Q : Le cancer d'hier et celui d'aujourd'hui, y a-t-il une évolution ? Optimiste ou pessimiste à la guérison de cette maladie qui fait peur à tout le monde ?
R : Aujourd'hui, on commence à maîtriser de mieux en mieux le mécanisme cancérogène de la cellule. On utilise des médicaments qui ciblent directement l'altération au niveau de la cellule cancéreuse. C'est la thérapeutique ciblée.
L'évolution, c'est le traitement du support qui permet de tolérer mieux les traitements anti-cancéreux impactant de façon positive sur la qualité de vie du malade. On traite de mieux en mieux avec moins d'effets secondaires. Ceci dit, cette maladie atteint aujourd'hui une guérison de 60% tous cancers confondus, alors qu'auparavant, c'est-à-dire en 1970, seul un patient sur cinq était guéri. Mieux encore, certains cancers arrivent aujourd'hui à une guérison de 95%... à une condition que le diagnostic soit précoce... C'est de l'optimisme, n'est-ce pas ?
Q : On constate qu'il y a une reprise de confiance des malades vis-à-vis de l'Institut National d'Oncologie. Y a-t-il une raison à cela ?
R : Accéder à de bons soins, obtenir une information claire et être traité avec respect et compétence, c'est le souhait de tout malade.
Mieux encore, vous pouvez trouver aujourd'hui la compétence, la formation, l'accueil, la thérapie, la chirurgie, les médicaments et nous sommes, je crois, le seul hôpital où le travail médical se fait en concertation (RCP), c'est-à-dire que toutes les décisions ne sont pas prises individuellement, mais dans un cadre collégial. Sans oublier qu'il y a une amélioration dans la prise en charge et la logistique. Par rapport à ce que j'ai vu ailleurs, le cadre à l'Institut National d'Oncologie est agréable.
Il faut aussi dire que la majeure partie des oncologues exerçant sur tout le territoire national a été formée au sein de cet établissement. Dison que ce dernier est le berceau de l'oncologie marocaine.
En 2004, il n'y avait pas de formation d'oncologie locale. Après la création de cette discipline de spécialité en oncologie au sein de l'Université Mohammed V de Rabat, on est arrivé à former soixante-dix oncologues répartis dans plusieurs villes du Maroc (Fès, Casablanca, Rabat, Marrakech, Agadir, Al Hoceima, Oujda, Errachidia et Meknès).
Disons tout de suite que tout cela est encourageant, mais pour que l'INO garde cette belle image, il faut un renforcement en moyens humains, c'est-à-dire renforcer l'effectif des infirmiers qui reste un handicap majeur, tout comme celui du personnel administratif.
Il faut aussi améliorer la gestion des stocks pour éviter d'être en rupture et il faut généraliser la couverture sociale.
Et tout cela dans le but de garantir aux malades l'accès à des soins de qualité.
Disons-le à haute voix, c'est grâce à la fondation Lalla Salma que cet institut national d'oncologie est devenu un bijou. Une fondation qui a réalisé le vœu le plus cher que cette médecine soit accessible à tous.
Q : Votre dernier mot, professeur ?
R : Avec le soutien précieux de la fondation Lalla Salma, l'oncologie en général au Maroc a connu énormément de progrès. Une fondation toujours à l'écoute des malades pour répondre aussi rapidement que possible aux multiples expressions des besoins qui lui sont adressés quotidiennement. Elle n'a ménagé aucun effort à la qualité des prestations de soins et de confort des malades cancéreux tout en renforçant l'action sociale en faveur des patients démunis.
Rendons donc hommage à cette fondation qui était à l'origine de la construction de centres, à la création du Plan du cancer, à l'humanisation des centres existants et leur équipement et aussi à l'infrastructure du cancer.


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