La comédienne française Magali Noel s'est éteinte le mardi 23 juin 2015 dans les Alpes-Maritimes quelques jours avant de fêter ses 84 ans. Elle devait sa célébrité à ses rôles dans les plus grands films de Federico Fellinni et à son célèbre duo "Fais-moi mal Johnny" avec Boris Vian. Née Magali Noelle Guiffray le 27 juin 1931 à Izmir (Turquie), elle fut une actrice et chanteuse française de parents français travaillant dans le service diplomatique, Magali Noël vit en Turquie jusqu'en 1951. Après avoir étudié le chant, la musique et la danse, elle débute à 16 ans comme chanteuse de cabaret et se produit ensuite dans des revues. Venue en France, elle suit les cours d'art dramatique de Catherine Fontenay et commence une carrière au théâtre et au cinéma. Magali Noël se fait remarquer en 1955 dans "Du rififi chez les hommes" de Jules Dassin. Elle impose progressivement ses talents de comédienne au tempérament de feu dans "Razzia sur le chnouf" d'Henri Decoin, "Les grandes manœuvres" de René Clair, "Eléna et les hommes" de Jean Renoir. Elle prend une nouvelle dimension en incarnant l'un des symboles des fantasmes sexuels de Federico Fellini dans "La dolce vitta" (1960), "Satyricon"(1969) et surtout "Amarcord"(1973), où elle campe l'inoubliable Gradisca, pin-up de province. Malgré un rôle notable dans "Z" de Costa-Gavras, Palme d'or à Cannes en 1968, et de grands succès au théâtre, elle retient moins, par la suite, l'attention des producteurs. Elle retourne alors avec succès au music-hall. Une nouvelle génération de réalisateurs lui donne ensuite des rôles à la mesure de sa sensibilité : Chantal Akerman (Les rendez-vous d'Anna,1978), Claude Goretta (La mort de Mario Ricci,1983), Tonie Marshall (Pentimento,1989), Andrzej Żuławski (La fidélité, 2000), Jonathan Demme (La vérité sur Charlie,2002)... En 1986, elle interprète le rôle de la logeuse dans la comédie musicale "Cabaret" mise en scène par Jérôme Savary. En 1992, elle joue « Julia Bertyl », une cantatrice célèbre, dans "Les cœurs brûlés", saga estivale de TF1. En 1996, dans le film documentaire retraçant une partie de la carrière du peintre rouennais Marcel Peltier avec lequel elle est devenue amie, elle récite le portrait de Marcel, un texte rédigé par le journaliste critique d'art normand Daniel Fleury. En octobre 1996, elle est sur la scène de la Comédie des Champs-Élysées où Michel Fagadau et Jean-Claude Vial lui laissent carte blanche pour un "Soleil blanc", spectacle musical exclusivement consacré à Jacques Prévert « parce qu'il croit en la jeunesse. [...] Son immense tendresse me touche profondément. Son souci de défendre sans cesse les « petits » de l'existence, de ne tolérer aucune forme d'oppression. Sa folie, sa provocation, sa férocité, son humour et... sa douceur me fascinent ». À cette occasion, 13 poèmes sont mis en musique pour la première fois pour "ce regard sur la vie entre rêve et réalité." En 2000, elle reçoit à Puget-Théniers le prix « Reconnaissance des cinéphiles », par l'association « Souvenance de cinéphiles » pour l'ensemble de sa carrière. Plus belle femme de l'univers selon Luchino Visconti, Laura Antonelli a été retrouvée sans vie dans son appartement de Ladispoli, près de Rome, à l'âge de 73 ans. Les causes de son décès restent encore inconnues. Laura Antonelli, née Laura Antonaz, le 28 novembre 1941 à Pola (aujourd'hui Pula) en Istrie et retrouvée morte le 22 juin 2015, est une actrice italienne. Elle a été la compagne de Jean-Paul Belmondo de 1972 à 1980.Alors qu'elle est encore enfant, Laura Antonelli est chassée de sa région natale d'Istrie avec sa famille lors de l'exode des Istriens à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Après un périple de plusieurs années où elle passe par Venise, Milan et Gênes, elle arrive avec ses parents et ses frères à Naples où elle poursuit des études supérieures au lycée scientifique "Vincenzo Cuoco". En 1960, elle est diplômée de l'ISPEF (Institut supérieur conservatoire d'éducation physique). Elle déménage à Rome avec sa famille, ville où elle devient, pendant une courte période, professeur d'éducation physique au "Lycée artistique" situé sur la Via di Ripetta. Laura Antonelli commence sa carrière dans la série télévisée italienne populaire "Carosello", un feuilleton-western et apparaît dans de nombreux romans photos très en vogue à l'époque avant d'obtenir de petits rôles au cinéma dans "Le sedicenni" une comédie sentimentale de Luigi Petrini en 1965 ou, la même année avec Vincent Price dans "L'espion qui venait du surgelé" de Mario Bava, une parodie des films de James Bond. Son premier rôle important lui est offert en 1969, quand le réalisateur Massimo Dallamano la choisit comme actrice principale du film "Vénus en fourrure", inspiré du roman de Leopold von Sacher-Masoch. Mais la censure, féroce à l'époque, bloque la sortie du film, qui ressortira six ans plus tard sous le titre "Venere nuda". En 1965, elle épouse le producteur italien Enrico Piacentini. En 1971, Laura Antonelli atteint une certaine notoriété grâce au premier rôle dans "Maman est un violon" avec Lando Buzzanca réalisé par Pasquale Festa Campanile. L'affiche du film, qui présente ses hanches parfaites vues de dos, avec les ouïes d'un violoncelle en surimpression, est directement inspirée d'une photo de Man Ray. L'année suivante, elle retrouve Buzzanca dans "Obsédé malgré lui"de Lucio Fulci. Le film, qui sur un fond d'obsession sexuelle raille les liens entre pouvoirs politiques, religieux, militaires et mafieux, provoque un nouveau scandale. En interprétant Sœur Delicata, une religieuse dévoyée, Laura Antonelli confirme son statut de vedette de la comédie érotique à l'italienne.Au début des années 70, on peut aussi voir Laura Antonelli dans quelques films français comme "Sans mobile apparent" de Philippe Labro, "Les mariés de l"an II" de Jean-Paul Rappeneau ou "Docteur Popaul" de Claude Chabrol. Lors de ces tournages, elle rencontre Jean-Paul Belmondo et devient sa compagne. Elle se sépare de son mari et s'installe à Paris dans une grande maison où vit Jean-Paul avec ses trois enfants. Leur liaison passionnée et orageuse s'étendra de 1972 à 1980.