Le sacré Ramadan est un mois de recueillement et de piété, mais aussi une période de petits métiers. Parmi ces métiers la vente des crêpes, appelées en arabe dialectal « baghrir ». Sans profession, des femmes se transforment, l'espace d'un mois, en vendeuses de « baghrir » et il y a quelques unes qui opèrent tout au long de l'année. Sur des étals de fortune, ces braves femmes proposent toutes sortes de « baghrir », « msemen » et « rghaïef »... Cette année, les autorités locales ont interdit la vente de « baghrir » à l'Akkari, un quartier de référence pour "l'industrie alimentaire" de ce mois de piété. Ces pauvres vendeuses, au lieu de gagner quelques sous en paix, jouent au chat et à la souris avec les forces de l'ordre. Elles ont tenu un sit-in (voir photo) et demandent une solution à leur calvaire, ne serait-ce qu'un espace aménagé pour qu'elles travaillent tranquillement. Aussi, elles veulent qu'on les traite comme les vendeuses de Bab El Had et Souika, auxquelles l'INDH a offert des kiosques et des tables artisanales pour exposer aux clients leur produit. Selon le témoignage de quelques vendeuses, qui exercent ce métier depuis plus de 30 ans, l'INDH a déjà alloué un budget dans ce sens, mais elles se demandent pourquoi tarde-t-on à leur délivrer les kiosques ? Une solution s'impose, en ce mois de piété...