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Hamid Chabat invité de l'émission « Daïf Al Oula »/ Appel à des débats nationaux sur les grandes questions qui préoccupent les Marocains
Publié dans L'opinion le 04 - 07 - 2015

Invité de l'émission « Daïf Al Oula », mardi dernier, le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, M. Hamid Chabat a déclaré que le débat sur l'aspect vestimentaire des jeunes filles au mois de Ramadan demeure marginal dans la mesure où les Marocains ont surtout besoin que des questions hautement plus importantes soient traitées, indiquant que le Maroc subit une attaque féroce de la part de certaines organisations internationales et nationales qui tentent de semer la zizanie. Pour cela, a-t-il poursuivit, le Parti de l'Istiqlal qui s'appuie sur le référentiel islamique ne peut avoir que cette attitude qui privilégie les constantes immuables, les valeurs et l'éthique.
Dans ces conditions, le Parti de l'Istiqlal, a-t-il soutenu, considère que l'Islam est la religion de la modération et du juste milieu, et partant on ne peut lui attribuer ni l'extrémisme, ni le terrorisme, autant que la défense de ses valeurs de tolérance ne peut être prise pour extrémisme, précisant que les pratiques qui attentent à la morale ne sont pas admises par les Marocains. Toutefois, a-t-il ajouté, leurs sanctions sont du ressort de la loi, le gouvernement ayant pour obligation
d'inciter à l'application de la loi. Or, fait-il remarquer, celui-ci se montrant permissif et ne disposant pas des mécanismes de régulation de la loi, il est placé pour endosser la responsabilité, notamment son département de la justice.
Concernant les élections professionnelles, M. Chabat a souligné qu'elles ont enregistré des dysfonctionnements dont le gouvernement est responsable. Et, mettant sur la sellette le phénomène de l'existence dans les élections de candidats indépendants, sans appartenance, qui est indigne de tout pays démocratique et qui n'existe qu'au Maroc, il a salué les efforts qui ont permis à l'Union Générale des Travailleurs au Maroc d'occuper le deuxième rang dans le secteur privé et le troisième dans le secteur public, et ce, en dépit du retard qu'a connu l'annonce des résultats et qui traduit leur falsification, qui a permis l'éviction de la FDT du carré des centrales représentatives, de même que l'obtention par l'ONTM du seuil, taux qui lui faisait défaut auparavant. Autant de dysfonctionnements, a-t-il indiqué, qui ont fait l'objet de recours visant leur correction.
S'agissant des prochaines élections et de la crainte du phénomène de l'abstentionnisme, le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal a souligné que le chef du gouvernement cultive le doute à propos de tout, Etat, partis politiques, syndicats, société civile, entreprises et peuple marocain. Et que l'exemple des élections législatives partielles de l'arrondissement de Moulay Yacoub, organisées cinq fois de suite, illustre parfaitement cette logique du doute entretenue par le chef du gouvernement. Dans ce sens, a-t-il soutenu, tous les indicateurs menant au constat d'échec du gouvernement dans la gestion des échéances électorales, la suspicion demeure de mise à propos de celles à venir, dont, de surcroît, le calendrier s'impose comme une sorte de châtiment à l'égard du peuple marocain, ce qui trahit la volonté du gouvernement de faire avorter l'expérience démocratique dans notre pays.
Hamid Chabat a, dans son élan, dénoncé l'agression dirigée contre les partis politiques, notamment dans les média publics, expliquant que notre Etat s'est appuyé en 2011 sur les partis nationaux, au moment où d'autres Etats fondés sur le parti unique se sont heurtés au vide et n'ont rien trouvé au moment crucial. Il a ajouté que les instances élues dans notre pays comptent en leur sein des cadres à hautes aptitudes, qui œuvrent avec les moyens de bord. Toutefois, a-t-il ajouté, ces derniers se trouvent parfois confrontés à des situations où ils doivent répondre pour des dossiers fabriqués, précisant que 12 élus, parmi les 1540 présidents de commune, ont été démis de leur fonction pour des futilités, comme par exemple de donner un coup de main à des citoyens pour accéder à l'autorisation de branchement au réseau d'eau et d'électricité. Il a ainsi affirmé que, dans la mesure où le parquet est toujours dépendant du ministre de la Justice, toute nouvelle agression contre un élu peut inciter au retrait du parti des opérations électorales.
Etant que le succès des élections dépend de la participation de tous, le gouvernement, a-t-il martelé, est tenu d'arrêter toutes les poursuites judiciaires et tous les jugements contre les citoyens au Rif et aux provinces de Taounate, Chaouen, Ouazzane, entre autres, pour cause de culture de cannabis, soulignant qu'il est nécessaire de promulguer dans l'immédiat une loi qui organise cette culture dans la perspective de l'exploiter dans la fabrication de médicaments et de produits cosmétiques, et s'étonnant qu'une société de tabac soit derrière ces poursuites, celle-là même qui est derrière la non application de la loi sur l'interdiction de fumer dans les endroits publics.
A la question sur la possibilité pour l'Istiqlal de coordonner avec d'autres partis après les élections, Hamid Chabat a affirmé que là-dessus il n'y a pas de ligne rouge tant que les intérêts des citoyens ne sont pas menacés, ajoutant que le Parti de l'Istiqlal n'a pas de différend avec le PJD mais plutôt avec le gouvernement, reprochant à ce dernier sa politique qui appauvrit le peuple, et mettant sur la sellette ceux qui font prononcer des jugements pour évacuer les bidonvilles, ceux qui n'ont pas assuré les vaccins pour les enfants démunis et qui ont été derrière les allégations fallacieuses contre Yasmina Baddou et Rahhal Mekkaoui. Et de souligner que si la Cour des Comptes vient à opérer des audits minutieux auprès des départements du présent gouvernement, la plupart des ministres seraient derrière les barreaux.
Il a, en outre, critiqué la politique de « deux poids-deux mesures » pratiqué dans les poursuites judiciaires, citant pour exemple le cas de Jamaâ El Moâtassim qui refuse de se présenter au tribunal et qui, en plus, est devenu le directeur de cabinet du chef du gouvernement, ainsi que le cas du chef de gouvernement, lui-même, qui ne se présente pas au tribunal pour répondre de ses accusations, le procès intenté à son encontre par le Parti de l'Istiqlal.
Hamid Chabat a, par ailleurs, insisté sur la nécessité d'ouvrir des dialogues nationaux pour débattre des grandes questions qui préoccupent le peuple marocain, telles la question de l'identité, et celles de la réforme des régimes de retraite, des terres soulalies, des institutions publiques du foncier, des marchands ambulants pour lesquels un programme a été élaboré par le gouvernement et que Sa Majesté le Roi a rejeté à cause de ses faiblesses, sans oublier les questions de l'habitat, de l'emploi, de l'artisanat, des Marocains du monde...etc.
S'étendant sur la question de l'habitat, il a fait remarquer que les gouvernements antérieurs avaient adopté la politique consistant en la lutte contre la pauvreté et les bidonvilles, alors que l'actuel gouvernement excelle dans la lutte contre les pauvres et les habitants des bidonvilles, et ce, en recourant à l'intentation de procès pour libération de logement.
Concernant le secteur de l'Equipement et du Transport, il s'est étonné que l'actuel ministre ait décidé de stopper tous les investissements que ses prédécesseurs avaient programmés dans le cadre de marchés conclus avec les collectivités locales.
Abordant le programme gouvernemental proprement dit, il a relevé que le gouvernement Abbas El Fassi avait réalisé en quatre ans 85% de ses engagements, alors que l'actuel gouvernement n'a réalisé, sur une période équivalente, que 1%, que c'est le déficit budgétaire qui a lieu et non le taux de croissance promis de 7%, que c'est un recul de 40% qu'affiche le pouvoir d'achat et non l'augmentation promise de 40%, et que c'est le licenciement de milliers de travailleurs qui prévaut, et non la création promise de 210.000 postes d'emploi.
Concernant la gestion des affaires communales dans la ville de Fès, Hamid Chabat a déploré que l'opposition au sein du Conseil, représentée par les membres péjidistes, n'ait présenté aucun projet pour la ville et qu'elle ne fait que s'élever contre ceux proposés dans l'objectif d'améliorer les prestations au profit des habitants, indiquant que cela n'a pas empêché que l'aspect de la ville soit complètement transformé grâce à l'asphaltage des chaussées, à la construction de 12 salles de sport couvertes, au parachèvement du stade édifié sur la route de Sefrou, à la création de jardins publics et de la grande bibliothèque, au projet de la plage artificielle dont le marché est déjà conclu et à la construction du nouveau siège de la Municipalité qui a coûté zéro dirham.
Le côté sécuritaire, a-t-il signalé, relève des prérogatives du gouvernement, tout comme la production du patrimoine historique du Maroc, dont celui de la ville de Fès classée patrimoine universel depuis 1981, précisant que le gouvernement précédent octroyait un soutien pour sauvegarder les maison menaçant ruine, chose que faisait également l'Agence érigée pour la sauvegarde de la ville de Fès, avant qu'elle-même n'échoit dans le besoin du sauvetage après qu'elle ait été dans l'incapacité d'honorer les frais afférents à son propre siège, dont elle a, par ailleurs, été évincée et ce n'est que grâce à l'intervention du Conseil communal qu'elle peut occuper l'ancien siège de la municipalité. Le seul programme, a-t-il soutenu, que le gouvernement a tenté d'élaborer au profit de la ville de Fès a été voué à l'échec donnant lieu à une colère Royale qui a fait date.
Revenant à la question sécuritaire, il a indiqué que la ville de Fès ne dispose que de quelque 450 agents, ce qui demeure insuffisant, tout comme le Maroc a besoin au minimum de 80.000 agents de sécurité, sachant qu'il aura besoin du double s'il veut s'aligner aux moyennes mondiales et même régionales.
Le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal Chabat a conclu ses réponses en affirmant que le Maroc a besoin dans l'immédiat d'un grand dialogue auquel doivent participer les partis nationaux et les différents acteurs au sein de notre société, loin de toute diabolisation et de tout terrorisme verbal, intellectuel ou matériel, ajoutant que l'objectif ultime consiste à faire régner la sécurité, la stabilité et la justice sociale, dans le cadre de l'Etat de droit et des institutions.


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