Après l'obtention du baccalauréat, il se pose pour les bacheliers et leurs familles le casse-tête du choix des études supérieures, en fonction, bien sûr, des notes obtenues aux examens. Il y a d'abord la moyenne obtenue au baccalauréat, les dons du bachelier futur étudiant, ses aptitudes à se transformer en bête de concours, ses penchants pour tel ou tel cursus, éventuellement la profession qu'il souhaiterait exercer plus tard. Par ailleurs, l'on a assisté depuis quelques années à une certaine dévalorisation du baccalauréat du fait que pour faire acte de candidature pour les instituts, la préparation aux grandes écoles, pour les Facultés de médecine et de pharmacie au Maroc il est requis une moyenne supérieure à 15 sur 20. Dans ce contexte et pour la grande majorité des bacheliers, l'éventail des choix est très limité et se circonscrit aux Facultés autres que celles de médecine et de pharmacie, aux établissements relevant de l'Office de la Formation Professionnelle et aux écoles supérieures privées qui sont, il faut le souligner, excessivement chères. En effet, les tarifs mensuels pratiqués par les écoles supérieures privées ayant pignon sur rue avoisinent ou excèdent le double du SMIG mensuel ce qui les place hors de portée de l'écrasante majorité des Marocains. D'autre part, les lauréats des établissements dépendant de l'Office de la Formation Professionnelle se trouvent gravement pénalisés par le retard apporté dans la délivrance des diplômes, ces dits lauréats doivent attendre des mois pour se voir remettre leur précieux parchemin. Qu'est ce qui empêche les responsables de l'Office de remettre leurs diplômes aux lauréats au lendemain de la proclamation des résultats. Enfin, et c'est particulièrement douloureux, chaque fin d'année scolaire et universitaire voit arriver des milliers et des milliers de jeunes sur le marché du travail qui risquent probablement et dans les circonstances actuelles de grossir les rangs déjà très importants des diplômés-chômeurs. Nous aurions voulu conclure cet article sur une note optimiste, malheureusement la conjoncture présente ne le permet pas, il reste à féliciter les nouveaux bacheliers et à leur souhaiter ainsi qu'à leurs familles bien du courage.