L'eurodéputée française, Rachida Dati, a appelé les deux journalistes français, Eric Laurent et Catherine Graciet, mis en examen pour "chantage" et "extorsion de fonds" du Maroc, à faire preuve d'"un peu de décence" et à laisser la justice faire son travail. Dans une déclaration à la chaîne d'information en continu BFMTV, l'ancienne ministre française de la Justice a qualifié cette affaire de "très grave", soulignant que ce qui s'est passé, est "proprement scandaleux". "Il ne faut pas s'étonner après que les Français détestent les journalistes", a-t-elle estimé, notant que les méthodes des deux journalistes sont très graves d'autant plus que la région est déjà sensible du fait de l'insécurité et de la montée du terrorisme. La tentation ne fait pas partie du métier de journaliste, a-t-elle insisté, rappelant qu'Eric Laurent et Catherine Graciet ont reconnu avoir réclamé des fonds au Maroc en contrepartie de la non-parution d'un livre sur le Royaume. Le journaliste français Eric Laurent avait contacté le Cabinet Royal pour annoncer qu'il se préparait à publier, avec Catherine Graciet, un livre sur le Maroc, mais qu'il était prêt à y renoncer si on lui remettait trois millions d'euros. Après une garde à vue de plus de 30 heures dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), juste après leur interpellation jeudi dernier, les deux journalistes avaient été déférés vendredi soir devant un juge d'instruction qui les a mis en examen pour "chantage" et "extorsion de fonds". Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris et trois juges d'instruction ont été chargés d'instruire ce dossier. La maison d'édition "Le Seuil" avait annoncé, lundi, avoir renoncé à la publication du livre sur le Maroc des deux journalistes français, Eric Laurent et Catherine Graciet, relevant que "la relation de confiance" entre l'éditeur et les auteurs était "de facto dissoute".