Abdelhamid Addou vient d'être nommé Président Directeur Général de la RAM. Il succède à Driss Benhima en poste depuis 2006. Chez les employés de la compagnie aérienne nationale comme chez les opérateurs du tourisme et autres intervenants économiques, c'est l'espoir de voir un nouveau souffle s'instaurer au sein de la compagnie pour un nouveau décollage appuyé sur l'innovation et la perspicacité. Le mandat de l'ex président avait en effet trop duré avec les aléas que cela peut engendrer. Le nouveau président A. Addou avait dirigé l'ONMT de 2008 à 2013, il connaît donc bien les tenants et aboutissants du tourisme. Il avait également vécu en direct les conséquences néfastes de la faible implication de la RAM dans le développement du tourisme, ce que les professionnels ont toujours dénoncé, et continuent de le faire. Un ex DG de l'ONMT qui va piloter la RAM, est une première du genre dans le domaine de l'aérien et ne peut que servir le développement du secteur. A. Addou était connu pour sa gestion ferme et rationnelle de l'ONMT, mais également pas ses qualités humaines et sa modestie, ce qui a pu manquer au sein de la RAM ces dernières années, avec toutes les conséquences sur la gestion des ressources humaines, la qualité des services, dont l'accueil etc... Une nouvelle page s'ouvre donc pour la RAM. Félicitations à M. Addou auquel nous souhaitons succès et réussite. La compagnie nationale a effectivement besoin d'une nouvelle stratégie de développement qui tienne compte des exigences du développement du tourisme, secteur économique de priorité nationale. Et surtout de l'écoute des professionnels de terrain que M. Addou a connu personnellement lors de son mandat à l'ONMT. Ainsi donc, en principe, les choses ne peuvent qu'évoluer dans le bon sens. Rappelons aussi que M. Addou a occupé depuis 2014 le poste de directeur général de la Société d'aménagement de la station d'Essaouira Mogador (Saemog), son dernier poste avant d'être nommé à la tête de la RAM. C'est dire que le secteur du tourisme est son terrain de prédilection. Hamid Addou avait par ailleurs fait du beau travail à Essaouira, où il avait redressé positivement la situation de la station Essaouira Mogador, qui était en chute libre avant sa prise en main de la gestion, et ce grâce à l'expertise qu'il avait acquise sur le terrain. Avec la RAM, c'est certes un autre challenge qui l'attend, mais il est certain qu'il va déployer tout son savoir faire, ses relations, son dynamisme et son sérieux pour accomplir sa mission, dans les meilleures conditions. Rappelons surtout que Hamid Addou avait été éjecté de l'ONMT par le ministre Haddad, début 2013, d'une manière administrativement injurieuse. Nous avions écrit à l'époque à ce sujet : «La manière donc de son éjection à la tête de l'ONMT est le moins qu'on puisse dire, déplacée, voire ingrate et irrespectueuse car elle ne tient pas compte du respect de l'individu, de sa famille et de ses sentiments intimes. Appel à candidature, oui, mais Addou devrait être au courant alors qu'il était en fonction et non durant son congé. Tout doit se faire dans le respect de la personne, d'autant plus qu'il s'agit d'un homme aux responsabilités nationales qui engagent tout le pays. On n'est pas dans une entreprise qui emploie deux personnes. L'ONMT est l'outil de la promotion officielle qui gère le tourisme à l'étranger. Ce n'est pas rien. Que l'on prenne la leçon d'humilité, de gestion humaniste et de collaboration basée sur le respect et la compétence d'abord, pour faire aboutir la mission de l'ONMT concernant la promotion touristique dont le pays a besoin». Nous avions conclu l'article en écrivant :«Dieu est Grand disent les fidèles croyants». Voilà, le ministre du Tourisme Haddad avait poussé Addou par la petite porte, il revient, en force deux ans après, PDG de la RAM. Quel commentaire faire ? Aucun... sinon de rappeler aux responsables, ministres et autres, que seule la bonne gestion paie. Dieu Seul est éternel. Tout finit par disparaître, un jour ou l'autre, d'une manière ou d'une autre... A bon entendeur, salut