L'alliance maroco-américaine, qui a montré toute sa résilience à travers les siècles, en étant adossée à des valeurs solides que Rabat et Washington ont en partage, constitue le socle sur la base duquel un dialogue "respectueux" et "bien informé" peut être engagé en vue de faire avancer la cause des droits de l'Homme, en tenant compte du développement socio-économique que connaît le Royaume, a affirmé, mardi, le général James Jones, ancien Conseiller à la sécurité nationale du Président Barack Obama. "L'alliance maroco-américaine, qui a fait face à bien de tumultes à travers les siècles, est suffisamment inscrite dans la durée à la faveur des valeurs solides que les deux nations ont en partage, pour permettre un dialogue respectueux et critique au service de la cause des droits de l'Homme", insiste l'ancien très haut responsable US, dans une analyse, publiée dans la gazette du congrès "The Hill", et co-signée avec Ahmed Charai, éditeur et membre du Conseil d'administration de plusieurs think tanks américains. Ce dialogue, souligne l'analyse intitulée : "Une alliance aussi solide que les valeurs sur lesquelles elle est bâtie", "se doit d'être bien informé, dans le cadre d'une approche qui veille à vérifier les informations discutables tout en accordant un plus grand intérêt au développement sociopolitique que connaît le Maroc". Revenant sur le dernier rapport du Département d'Etat sur la situation des droits de l'Homme au Maroc, The Hill rappelle que les autorités marocaines avaient réagi en soulignant notamment que "souvent les sources exclusives utilisées sont peu fiables et politiquement hostiles", ajoutant que l'ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, Dwight L. Bush, avait été convoqué par le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita, en présence du Directeur Général des Etudes et de la Documentation, Mohamed Yassine Mansouri. La publication américaine affirme, dans ce contexte, que le gouvernement américain "a reconnu partiellement une erreur factuelle dans le rapport des droits de l'Homme", en expliquant que d'un point de vue chronologique, les allégations relatives à la condamnation de "Hamid Mahdaoui" à quatre mois de prison avec sursis pour diffamation du Chef de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), M. Abdellatif Hammouchi, est "factuellement impossible". The Hill rappelle, en outre, que le Maroc a été "la première nation à reconnaître les Etats-Unis en tant qu'Etat souverain et indépendant et a été, des décennies durant, un partenaire fier et vigoureux de Washington dans la lutte anti-terroriste et dans la promotion de la sécurité en Afrique et au Moyen-Orient". Dans le volet économique, poursuit-on, "le Royaume a été, il y a douze ans, la première nation arabe à signer avec les Etats-Unis un accord de libre-échange. Plus important encore, le Maroc a été durant les dix-sept dernières années un partenaire de Washington en matière de développement humain à travers l'initiation de programmes de réformes de ses institutions politiques et civiques, qui trouvent leur écho en Amérique". "Cette histoire récente aide à expliquer la controverse soulevée par le rapport du Département d'Etat sur la situation des droits de l'Homme au Maroc. Mais elle peut aussi aider à résoudre la tension actuelle", estiment les auteurs de cette analyse. The Hill note que depuis l'accession au Trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume s'est engagé dans le cadre d'un processus soutenu de réformes politiques et sociales vers davantage de gouvernance inclusive et égalitaire, dans le cadre de l'Etat de droit, en citant à titre d'exemple la mise en place de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) en vue de solder les violations passées des droits de l'Homme et de compenser les victimes. "Cette mesure demeure l'unique en son genre dans le monde arabe", fait observer la publication US, en rappelant l'accueil favorable qu'elle avait reçu sur le plan international, notamment de la part d'Amnesty International et des ONG des droits de l'Homme les plus réputées. Cette dynamique de réformes, sous le leadership éclairé de Sa Majesté le Roi, s'est traduite par la mise à niveau du champ religieux, la consolidation des droits civiques, de la société civile, des droits politiques et de la femme, ajoute le quotidien US, qui a mis en relief l'approche holistique adoptée par le Maroc dans le domaine de la lutte anti-terroriste en déconstruisant le discours radical et en s'attaquant à la lutte contre la pauvreté et la marginalisation. Cette approche de réformes proactive, sous l'impulsion de la vision Royale, a immunisé le Maroc contre les tumultes et les soubresauts du +printemps arabe+, relève The Hill, qui a fait observer que le Royaume a, lors de cette phase de l'histoire de la région, entrepris d'aller de l'avant dans le cadre de ce processus de réformes en adoptant notamment une nouvelle Constitution qui consacre la diversité de l'identité nationale et les valeurs d'égalité. "Ces réformes profondes au Maroc, qui procèdent d'une approche souveraine et indépendante et d'un processus authentiquement marocain, trouvent leur écho dans l'engagement historique du Royaume avec les Etats-Unis et leurs valeurs et institutions démocratiques", conclut la publication américaine.