La multiplication des associations et l'émergence des femmes et des jeunes comme acteurs politiques font partie des plus importantes réalisations de l'Initiative nationale de développement humain (INDH), a affirmé, mardi à Rabat, Aziz Iraki, chercheur à l'Institut national d'aménagement et d'urbanisme (INAU). L'INDH, à travers ses injections d'aides financières et symboliques (participation aux comités de l'INDH, relations avec les autorités locales), a grandement contribué à la multiplication des associations, précise M. Iraki à l'occasion d'un atelier de restitution d'une étude intitulée "Mobilisations collectives, mouvement associatif et procédures de mise en œuvre de l'INDH dans les quartiers cibles de l'INDH". L'universitaire, qui a coordonné cette étude réalisée en partenariat avec l'Observatoire nationale du développement humain (ONDH), s'est également félicité de la "forte émergence" des femmes et des jeunes en tant qu'acteurs politiques, notamment grâce au développement des Activités génératrices de revenus (AGR). "Les capacités d'autonomisation des associations demeurent toutefois limitées car elles doivent s'appuyer soit sur l'administration, les notables ou les partis politiques", a-t-il regretté. De son côté, le secrétaire général de l'ONDH, El Hassan Mansouri, a indiqué qu'en partenariat avec l'INAU et les Agences des Nations unies au Maroc, l'ONDH avait entamé en 2010, un projet de recherche et d'études de cas dans plusieurs sites ciblés par l'INDH qui avait fait l'objet d'une publication en 2012. Vu la pertinence des résultats obtenus lors de la première phase, il a été convenu avec l'ensemble des partenaires d'engager une seconde phase d'études pour l'étendre à d'autres sites ciblés dans les préfectures et provinces de Casablanca, Salé, Témara, Tanger, Fès, Agadir et Tétouan, a-t-il dit, soulignant que "l'étape d'aujourd'hui vise à exposer le résultat d'un travail ayant nécessité deux années de travail de terrain, de 2010 à 2012". Dans sa démarche participative et inclusive, l'INDH a permis, à travers ses procédures de définition et de mise en œuvre des projets, l'implication de différents acteurs publics et privés (Division des affaires sociales, acteurs associatifs, ONG, secteur privé, élus locaux...). Ces processus ont généré, en amont et en aval, différentes formes de mobilisations collectives dans les quartiers ciblés auprès des associations, des élus et des populations bénéficiaires. Cet atelier a été l'occasion pour les participants, (institutions, chercheurs, élus et acteurs de la société civile concernés) de répondre à des questions fondamentales relatives notamment à la valeur ajoutée de ces mobilisations et à la réussite de l'INDH, ou aux types d'implications et de mobilisations institutionnelles suscitées par l'INDH dans les zones ciblées.