En Égypte , ce club de légende est une véritable institution. Oui, mais la révolution de la place Tahrir est passée par là et les règlements de comptes très violents que les sécuritaires et l'appareil militaire ont imposé après la chute du régime Moubarrak ont fait beaucoup de mal à ce club mythique. Sur les rives du Nil , on n'a pas beaucoup apprécié de voir le drapeau d'Al Ahly flotter lors des manifestations du Tahrir. L'on se souvient ainsi de la brutalité de la boucherie du stade de Port Said , et comment Aboutrika avait été persécuté pour ses affinités avec les frères Musulmans. Al Ahly a énormément pâti de cette situation , tant sur le plan sportif que financier, surtout que durant deux saisons il n'y avait pas de championnat en Égypte. Aujourd'hui, le National du Caire n'est plus ce rouleau compresseur qui faisait fureur en Égypte et était considéré comme une terreur en Afrique. Déjà , la saison passée après leur élimination face au Moghreb de Tetouan on avait très vite compris qu'Al Ahly était très loin de son meilleur niveau. Même chose il y trois semaines lors du match aller contre le Wydad , on n'avait vu que l'ombre d'Al Ahly. Mais , les Casablancais auraient tord de sous estimer cette équipe blessée dans son orgueil mais qui ne manque pas de fierté et d'expérience et qui saura retrouver toutes ses sensations ce soir malgré les circonstances atténuantes de nombreuses défections et absences parmi ses joueurs. Le WAC qui tient presque son ticket pour les demi-finales de la Champions League après un parcours sans faute jusqu'à présent serait bien inspiré d'enfoncer le clou car durant la carrière des Rouges l'occasion de battre les Égyptiens ne s'est pas souvent présentée.