ANIMA Invest fait état d'une hausse régulière des IDE depuis 2006 en dehors du trou d'air en 2008-2010Ü Le Maroc devient un hôte mais aussi un émetteur majeur d'IDE en Afrique . 5 secteurs sont en tête : ingénierie / conseil ; tourisme / restauration ; automobile ;Ü BTP / immobilier ; banque / assurance. Les flux d'IDE vers le Maroc ont considérablement augmenté en 10 ans, pour dépasser les 3 Md $ chaque année depuis 2013. La stratégie de développement économique du pays porte ses fruits : son statut de base industrielle d'envergure, notamment dans l'automobile et l'aéronautique, n'est plus à prouver. L'installation de grands groupes mondiaux a entraîné des dizaines de sous-traitants dans leur sillage. Le Maroc constitue ainsi en 2015 la 5ème destination africaine la plus attractive pour les investisseurs, qui en font souvent une porte d'entrée vers le reste du continent. Il devient également un investisseur majeur en Afrique, avec 600 M$ émis en 2015 vers l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, particulièrement dans les services financiers, les télécoms et désormais également dans l'industrie. Palestine : en l'absence d'espoir de paix Les entreprises étrangères ne se risquent peu ou pas en Palestine en l'absence d'espoir quant à un processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Les 5 secteurs de tête sont BTP / immobilier ; logiciels / informatique ; services de santé ;Ü télécom / internet ; banque / assurance. L'économie palestinienne ne pourra prendre son essor que lorsqu'un règlement du conflit israélo-palestinien sera possible. Ce jour-là, le pays pourra faire valoir aux investisseurs étrangers sa situation stratégique, ses besoins en infrastructures, l'excellente qualité de sa main d'œuvre et un cadre législatif et réglementaire fondé sur le principe de non-discrimination entre sociétés locales et étrangères. En attendant, le développement du secteur privé est entravé par les contraintes imposées par Israël, et rares sont les entreprises étrangères opérant en Palestine. Les flux d'IDE n'ont jamais dépassé 350 M$ par an, et seules quelques annonces d'investissement et de partenariat sont détectées, majoritairement issues des pays arabes voisins et en premier lieu de la Jordanie, ainsi que des Etats-Unis. Syrie : une guerre terrible qui a mis fin aux flux des IDE Décollage des flux d'IDE amorcé en 2005 jusqu'en 2010 puis chute brutale en 2011 avec le début de la guerre : aucun projet n'est initié depuis 2012 5 secteurs de tête : banque / assurance ; énergie ; BTP / immobilier ; tourisme / restauration ; ciment / verre / matériaux. La terrible guerre qui a éclaté en 2011 a mis un brutal coup d'arrêt à la dynamique positive des flux d'IDE et des annonces d'investissement et de partenariat enregistrée à partir de 2005. Cet essor, simultané aux réformes structurelles initiées en 2004 pour passer à une économie de marché, s'est poursuivi jusqu'en 2010, année au cours de laquelle plusieurs lois ont été adoptées pour attirer de nouveaux investisseurs étrangers : libéralisation du secteur bancaire, simplification des procédures et mise en place d'un guichet unique. La Syrie dévastée d'aujourd'hui, et demain, celle de l'après-guerre, constituent avant tout une urgence humanitaire. A plus long terme, les entreprises étrangères y trouveront des chantiers liés à la reconstruction de tout un pays : logement, infrastructures, santé, télécoms, éducation... Tunisie : déficit de confiance des investisseurs Hausse des annonces de projets stoppée en 2011 : le déficit de confiance entrave l'augmentation des flux d'IDE et la poursuite du processus de montée en gamme. Les 5 secteurs de tête : énergie ; ingénierie / conseil ; banque / assurance;Ü logiciels / informatique ; tourisme / restauration. La Tunisie dispose de fondamentaux solides pour attirer les entreprises étrangères. Alors que les flux d'IDE sont restés bien en deçà de leur potentiel en 2005-2010, la hausse continue des annonces d'investissement et de partenariat au cours de la même période laissait espérer un décollage et une montée en gamme des projets d'entreprises étrangères en Tunisie. Cela n'a malheureusement pas été le cas : les investisseurs ont repoussé, abandonné et même parfois délocalisé leurs projets du fait des aléas de la transition politique depuis 2011 et des attaques terroristes qui ont ciblé des étrangers en 2015. Le rétablissement de la confiance des investisseurs figure aujourd'hui en haut de l'agenda politique, alors que le très attendu nouveau code de l'investissement a finalement été adopté en septembre 2016. Turquie : champion régional Le champion régional a attiré en 10 ans plus d'IDE que tous les pays du MashreqÜ réunis, mais les investissements ont baissé après les records de 2006-2008. Les 5 secteurs de tête : banque / assurance ; BTP / immobilier ; énergie ;Ü distribution / commerce ; agro-alimentaire. Les investissements étrangers vers la Turquie ont bondi à partir de 2005. A l'exception de 2009 et 2010 où le pays a davantage subi les effets de la crise que ses voisins, moins bien insérés dans l'économie mondiale, les flux annuels d'IDE ont dépassé 10 Md $ et même avoisiné 20 Md $ en 2006-2008. Le relatif tassement des annonces de projets et des flux d'IDE en 2011-2014 semblait oublié en 2015, année pour laquelle la Turquie occupe la 20ème place du classement mondial des économies attirant le plus d'IDE. Le pays constitue même la 13ème destination mondiale la plus attractive pour 2016-2018 d'après le sondage réalisé par la CNUCED auprès des agences de promotion d'investissement. Une performance qui reste à confirmer à l'aune des récents événements politiques dans le pays.