On regrette qu'on nous traite de menteurs. On travaille avec des documents publics et avec des gens du terrain qui défendent, comme premier objectif, les droits des personnes handicapées. Dans la circulaire, ils ont omis d'émettre les référentiels de l'handicap au même titre d'enfants dits normaux, ils ont limité le passage aux CE6 alors que les CE9 sont aussi concernés et la société civile n'a aucunement été impliquée dans l'élaboration du guide. Le communiqué est ambivalent. L'introduction, c'est du non respect du savoir, de l'expertise et du travail des associations qui travaillent dans le champ de l'handicap depuis quelques années. Le 2ème paragraphe fait état de simples exemples, alors que l'article 5 de la circulaire a spécifié les adaptations concernant chaque handicap, à savoir un temps supplémentaire pour l'handicap mental, un accompagnateur pour les non et mal voyants et pour une infirmité motrice et cérébrale, un traducteur pour les sourds muets et un temps supplémentaire et un accompagnateur pour les personnes dyslexiques. On est dans un document public qui doit déterminer les procédures. Même après ce communiqué rectifié, les enfants handicapés mentaux ne vont pas pouvoir passer parce qu'ils ont limité l'adaptation à un temps supplémentaire sans accompagnement, c'est cerné dans l'article 5. Le formulaire ministériel de 2013 comprenait les adaptations selon les besoins, à cocher par la commission médicale. La commission qui va trancher est très vague alors que dans la circulaire de 2017, c'est très exhaustif. Au 3ème paragraphe, on stipule que l'autorisation concernant l'accompagnement va être tranchée par la Délégation provinciale du ministère et non par la commission médicale qui est la plus apte à statuer sur les besoins spécifiques. La circulaire de 2013 dispose d'une liste plus ou moins exhaustive de plusieurs adaptations et donnent à la « commission médicale » le droit de statuer sur les adaptations nécessaires, ce sont des spécialistes plus enclins et connaissent les spécificités des cas et de ce genre de choses. Dorénavant, chacun doit donc aller voir la délégation pour lui demander un accompagnateur, au cas par cas, alors que c'était un droit en 2013. Le programme ne mentionne aucune référence à la circulaire de 2013. Et encore, il faut une autorisation pour chaque enfant alors que c'était un acquis. Il n'y a aucun détail, rien n'est clair, on est dans le flou et l'ambiguïté. Le dernier point, on est contents que le MEN est en cours d'élaboration de la stratégie 2015-2030, seulement, comment vont passer ces enfants dans l'immédiat ?