En 2016, la filière des viandes rouges a produit plus de 550.000 tonnes, avec un chiffre d'affaires de 27 milliards de dirhams par an et crée 1,9 million d'emplois par an. Au Maroc, la consommation est de 16 Kg/personne/an. C'est faible par rapport aux pays européens entre autres. Intervenant lors de la journée maroco-allemande sur les viandes rouges, le 23 mai dernier, qui rentre dans le cadre du deuxième contrat-programme consacré aux viandes rouges 2014-2020, Saïd Tazi, chef de la division des filières animales au ministère de l'Agriculture, a déclaré que la production a, pour l'heure, atteint 550.000 tonnes en 2016. Outre ce chiffre, M. Tazi précise que l'organisation interprofessionnelle est évaluée dans le cadre de ce contrat-programme. Une évaluation qui porte sur 48 organisations professionnelles de bovins. Et d'ajouter : «Aussi, l'Association nationale des abattoirs privés ou gérés par le privé est créée». Cette manifestation a été organisée par la Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR) en partenariat avec le Centre de conseil agricole maroco-allemand (CECAMA) entre autres. En effet, ce contrat-programme est matérialisé par un programme d'évolution de la production des viandes en créant 1.040.067 vaccins. Il prévoit également la création de 3 abattoirs privés. Un quatrième étant en cours de réalisation dans le cadre dudit contrat-programme qui prévoit également la conception de cahiers des charges régissant la gestion déléguée de la filière et la réalisation d'une étude pour la mise en place d'un plan directeur pour la création d'abattoirs et marchés de bétail. Evoquant le cadre juridique, M. Tazi a annoncé que les résultats de cette étude seront publiés en juillet de l'année en cours. Car, selon ce dernier, la loi 12-03, texte régissant les organisations interprofessionnelles, se veut un cadre juridique destiné à consolider la gouvernance et la coordination entre les acteurs dans la même filière de production, tout en permettant à ces organisations de disposer de davantage de ressources financières ... La mouture du contrat-programme 2017-2021, destinée au développement des industries alimentaires, comprend également, selon M. Tazi, les viandes rouges. L'objectif de ce contrat-programme étant de valoriser la production. Il va permettre de doter la filière de 5 abattoirs modernes et équipés moyennant une subvention à hauteur de 18 millions DH, soit 30% de l'investissement, outre l'appui de la modernisation de 3.300 abattoirs pour la vente des viandes à hauteur de 30.000 DH par abattoir. En matière de consommation, Mohamed Taher Sraïri, professeur à l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, explique qu'il y a quatre fois moins de cholestérol dans la viande que dans l'œuf. Dans ce sens, il prend appui dans les propos de M'hammed Karimine, président de la FIVIAR, qui balaie d'un revers de la main «les rumeurs colportées à propos de la viande considérée comme un aliment cancérigène». A cet égard, le professeur Sraïri établit une comparaison entre le Maroc et d'autres pays où la consommation est saturante et saturée. «On en est loin au Maroc», selon ce dernier. Pour lui, il n'existe pas également d'importation de viandes bovines et rouges. Ce qui démontre que la filière des viandes rouges au Maroc se porte à merveille. Mohamed RAKIB