La sortie surréaliste, gravissime et immorale du ministre algérien des Affaires étrangères où il accuse le Maroc de «blanchir l'argent du haschisch via ses banques dans le continent africain» ainsi que la RAM de «transporter autre chose que des passagers», est particulièrement révélatrice de l'état d'esprit dans lequel se trouve le régime algérien, notoirement envieux et volontairement belliqueux. Les propos ridicules, irresponsables et haineux de ce ministre, ancien journaliste propagandiste à l'anti-marocanisme primaire bien connu, ont été lâchés dans un accès d'agacement face aux chefs d'entreprises algériens qui donnent souvent le Maroc en exemple en matière d'implantation économique en Afrique. Les patrons algériens ont regretté aussi, devant leur ministre, l'inexistence de banques algériennes dans les pays africains pour accompagner les investisseurs de leur pays, contrairement au Maroc fortement implanté dans le continent. Le caractère diffamatoire des allégations du chef de la diplomatie algérienne relève de l'évidence et n'appelle pas à un effort particulier pour démolir la thèse farfelue et écervelée que ce ministre manifestement incompétent veut faire véhiculer. Il suffit juste de revenir sur les normes strictes mondialement appliquées du fonctionnement du système bancaire et celles tout autant draconiennes propres à l'aviation civile, tant à l'échelon national qu'international, pour se rendre compte de la bêtise de ce monsieur qui porte gravement atteinte à son pays et à ses concitoyens plus qu'il ne croit les servir. Le destin et le diktat de la géographie ont certes voulu que le Maroc supporte, avec beaucoup de patience, les attaques éhontées et répétitives d'un pays voisin qui fait fi des principes de bon voisinage et de l'éthique diplomatique et dont les dirigeants, par leur haine viscérale contre le Maroc, finissent carrément par relever de la psychiatrie. Mais notre pays, fort de sa vision prospective et de sa politique africaine innovante, est loin de se laisser déstabiliser par ce genre de nuisances et de bassesses. Résolu et inébranlable, il poursuivra sa marche sur la voie qu'il s'est choisie, celle de l'action sérieuse au service de ses intérêts stratégiques et au service d'une coopération intercontinentale fructueuse et mutuellement avantageuse avec des partenaires qui savent séparer le bon grain de l'ivraie. La meilleure réponse aux gesticulations maladives du régime algérien serait à rechercher dans la célèbre citation du prince des poètes arabes, Al Moutannabi, qui dit en substance : "Si un moins que rien me dénigre, sachez alors que c'est le meilleur témoignage de ma perfection". Jamal HAJJAM