L'avenir du cheval barbe est assuré, a souligné, samedi, M. Jean-Louis Gouraud, journaliste et encyclopédiste du cheval et de l'équitation. M. Gouraud, qui animait une conférence sous le thème '' les sept vies du cheval barbe'', dans le cadre des conférences scientifiques du salon du cheval d'El Jadida, a précisé qu'en dépit des épisodes de déclin, le cheval barbe jouit aujourd'hui d'une intention particulière aussi bien au Maroc, que partout dans le monde. Au Maroc, l'élevage du cheval barbe constitue un objectif prioritaire du programme de développement de l'élevage équin national, a indiqué l'expert français, soulignant que cette volonté avérée du Royaume pour la préservation de cette espèce dépasse aujourd'hui la frontière, puisque le Maroc, a-t-il dit, a offert ces dernières années aux Haras nationaux français un cheval de race Barbe pour remplacer un autre cheval de race barbe offert par l'Algérie et décédé dernièrement. La Garde républicaine du Sénégal est également montée complètement de chevaux barbe venus du Maroc, a-t-il ajouté. Revenant sur l'historique de cet animal, l'orateur français les a regroupés en sept grandes époques ''les sept vies du cheval barbe''. Elles concernent la cavalerie de Hannibal, la découverte du cheval barbe au Maghreb, le cheval andalou, le repeuplement du cheval barbe en Amérique via le genet d'Espagne et la création en Angleterre d'une nouvelle race : le pur sang dit ''anglais''. Ces époques concernent aussi la découverte par la France du cheval barbe à l'époque de sa présence en Algérie, puis la période de la fin du cheval de guerre en Europe et l'épidémie de peste équine dévaste le cheptel barbe en Afrique du nord, et enfin la période de la renaissance de la race avec la création de l'Organisation mondiale du cheval Barbe (OMCB).