La révision de la Constitution va ouvrir la voie à de grandes réformes socioéconomiques, politiques et culturelles de nature à tracer les contours du Maroc moderne, ont souligné, lundi à Rabat, des chefs des partis politiques et des centrales syndicales. Dans des déclarations à la chaîne de télévision «Al Oula» à l'issue de la première réunion du Mécanisme de suivi et de concertation sur le projet de révision constitutionnelle et diffusées dans son journal du soir, ils ont souligné l'importance d'unifier les efforts en vue de faire aboutir ce grand chantier qui va permettre au Royaume de disposer d'une Constitution en phase avec le troisième millénaire. Ainsi, le Secrétaire général du parti de l'Istiqlal (PI), Abbas El Fassi, a indiqué que les dirigeants des partis politiques et des centrales syndicales ont formulé des propositions qui concernent la Constitution en général, notant que le président de la Commission consultative de la révision de la Constitution commencera à entendre les chefs des formations politiques à partir de lundi prochain et que les mécanismes de coordination se réuniront de façon périodique. Pour sa part, le Secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Mohamed Cheikh Biadillah, a souligné que le Maroc est entré dans une «phase historique» après le discours royal du 9 mars, ajoutant que l'expérience marocaine constitue désormais un modèle à suivre pour plusieurs observateurs politiques sur le plan international. Il a estimé que la concertation avec toutes les composantes de la société civile et les acteurs politiques et syndicaux demeure un mécanisme important pour la mise en place d'une Constitution moderne. De son côté, le Secrétaire général du Parti de la Justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a indiqué que les réformes constitutionnelles ne sont pas «une entreprise étrangère aux partis politiques sérieux», ajoutant qu'il a été convenu, lors de cette réunion, de présenter des propositions et des conceptions préliminaires. Le président du parti du Rassemblement national des Indépendants (RNI), Salaheddine Mezouar a, quant à lui, souligné que tous les partis et les centrales syndicales ayant pris part à cette réunion ont réaffirmé leur engagement à faire aboutir cette dynamique réformatrice lancée par SM le Roi. Abondant dans le même sens, le Premier secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Abdelwahed Radi, a soutenu que les discussions ont porté notamment sur la méthode de travail des commissions et sur la coordination entre la commission de la réforme et celle de suivi. Le Secrétaire général du mouvement populaire, Mhand Laenser a, pour sa part, affirmé que les conceptions préliminaires des partis politiques sur la révision de la Constitution seront présentées devant la Commission à partir de la semaine prochaine. De son côté, le Secrétaire général du parti du Progrès et du Socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdallah, a souligné l'importance de cette réunion, qui témoigne de la forte adhésion de tous les acteurs politiques à cette réforme démocratique fondatrice, ajoutant que la Commission consultative s'ouvrira sur d'autres composantes de la société. Le secrétaire général de l'Union constitutionnelle (UC), Mohamed Abied, a fait état de la satisfaction de tous les intervenants de la stratégie suivie dans le cadre de l'amendement de la Constitution, appelant à cet égard à fédérer les efforts pour assurer la réussite de ce grand chantier. De son côté, le secrétaire national du Front des forces démocratiques (FFD), Thami Khayari, a mis l'accent sur la nécessité d'élaborer une Constitution pour le Maroc du 21ème siècle, soulignant l'importance de respecter les agendas évoqués dans le discours royal. Dans le même cadre, le secrétaire général du Parti travailliste, Abdelkarim Benatiq, a qualifié cette réunion de positive, ajoutant que tout le monde est conscient du poids de la responsabilité qui consiste à traduire le contenu du discours royal dans les faits. Après avoir relevé que cette réunion s'est déroulée dans un climat serein, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Hamid Chabat, a qualifié d'historique le discours royal du 9 mars, soutenant que les amendements constitutionnels annoncés par le Souverain «ont permis au Maroc de rallier le club des pays démocratiques». Le secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT), Abderrahman Azzouzi, a indiqué que les centrales démocratiques sont fin prêtes pour apporter une contribution «constructive à cette édification démocratique», soulignant que «l'espoir des Marocains est fondé sur cette grande initiative et nous souhaitons être à la hauteur des aspirations du peuple marocain». Dans le même sillage, le secrétaire général de l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM), Mohamed Yatim, a affirmé que tous les intervenants ont souligné, lors de la réunion, l'importance de se conformer au respect de l'échéance arrêtée par le Souverain (juin prochain). Le Mécanisme politique de suivi et d'échange de points de vue concernant la révision constitutionnelle a tenu, lundi au Cabinet Royal à Rabat, sa première réunion avec la participation des chefs des partis politiques et des centrales syndicales nationales, réunion consacrée à des concertations au sujet de la feuille de route de ce mécanisme, et ce, conformément aux Hautes directives royales, figurant dans les deux discours royaux des 9 et 10 mars 2011. Un communiqué émanant des chefs des partis politiques et des syndicats ayant participé à cette réunion indique que le président du mécanisme politique, Mohamed Moatassim, a rappelé, au début de la réunion, le contenu de ces deux importants discours, soulignant que la responsabilité nationale considérable qui échoit audit mécanisme s'inscrit dans le processus historique en cours. Il s'agit, en l'occurrence, de procéder à une révision démocratique profonde qui raffermisse le modèle marocain, lequel se distingue par l'adoption d'une approche participative et concertée dans toutes les réformes profondes que conduit le Souverain en synergie avec l'ensemble des composantes de la nation, comme c'est le cas pour ce qui concerne le Code de la famille, l'Initiative marocaine d'autonomie, l'Instance équité et réconciliation, et d'autres initiatives audacieuses jouissant de l'unanimité nationale et du soutien international.