Des spécialistes et des acteurs sportifs, dont des représentants de départements ministériels, des dirigeants, des techniciens, des journalistes et des sportifs se sont réunis samedi à Rabat pour débattre du thème "Le rôle de la médecine du sport dans l'évaluation et l'accompagnement du sportif de haut niveau (JO-2012/2016)", dans le cadre de la 5è édition des Journées médicales de l'Association régionale des médecins du sport (Rabat-Salé-Zemmour-Zaer). Au programme de cette rencontre, figurent des conférences plénières et des plateformes de discussion entre les différents intervenants dans la chose sportive nationale, axées sur deux principaux volets, à savoir la "Place du staff médical au sein d'une équipe de haut niveau" et les "Aspects pratiques de l'accompagnement du sportif de haut niveau", ainsi qu'une formation théorique et pratique sur les urgences aux stades, organisée par l'association en faveur d'arbitres, cadres techniques de différentes fédérations sportives et journalistes sportifs. Plusieurs thèmes ont été ainsi abordés, dont le "Rôle de la presse sportive dans la promotion de l'encadrement médical du sportif de haut niveau", "Les différents rôles joués par le médecin du sport dans l'encadrement du sportif de haut niveau", les "Tests physiologiques de performance chez le sportif", l'"Accompagnement mental du sportif de haut niveau", la "Prévention des attitudes dopantes chez le sportif", "Les méthodes scientifiques de récupération" et "La perte de connaissance brutale du sportif". "Le sport de haut niveau ne peut exister sans la médecine sportive, car cette dernière a pour rôle d'établir une sélection et d'optimiser la performance pour produire en fin de compte un athlète de haut niveau", estime, dans une déclaration à la MAP, M. Boujemâa Zahi, médecin chef du centre médicosportif des FAR et ancien médecin de la sélection marocaine de football. "Au Maroc, la médecine du sport jouit de la place qui lui revient au niveau des décideurs (ministère de tutelle, Comité olympique et fédérations), mais le gros du travail à faire est de la promouvoir au niveau de la base (pratiquants)", a-t-il relevé, soulignant le rôle que peuvent jouer les médias dans ce sens, en faisant connaitre le potentiel humain dont dispose le Royaume en la matière, ce qui permettra d'établir des canaux de communication entre les spécialistes et les clubs. "Ce travail de communication s'effectue déjà à travers des rencontres comme celle d'aujourd'hui qui réunit, entre autres, des médecins sportifs et des responsables de clubs", a ajouté M. Zahi. De son côté, M. Mohammed Majidi, chef de Division de la médecine sportive au ministère de la Jeunesse et des Sports a mis l'accent sur l'implication de tous les acteurs qui "doivent assumer, chacun de son côté, leur part de responsabilité afin de permettre à la médecine sportive de jouer le rôle qui lui revient sur la scène sportive nationale". Assurant que le ministère a joué pleinement son rôle de législation, en modernisant les textes. Majidi a mis en avant la responsabilité des instances sportives nationales (fédérations, ligues, clubs,...) qui doivent se conformer aux lois en vigueur et accorder plus d'importance à la médecine sportive, qui est indissociable des autres volets de la gestion sportive (administratif, technique,...). "Le médecin doit être présent en permanence au sein du club et de la fédération, au même titre que l'entraîneur, le préparateur physique et le responsable administratif", a-t-il martelé, rejetant le regard que portent les dirigeants sportifs à cette spécialité et qui focalise sur le coût financier, au détriment des bienfaits sur la santé et la performance des athlètes et qui limite le rôle du médecin du sport à l'intervention à posteriori. En marge de cette manifestation, un hommage a été rendu à l'athlète Jawad Gharib, vice-champion olympique du marathon en 2008 à Pékin et double champion du monde (2003-2005), au journaliste sportif Badreddine Idrissi, président de l'Association marocaine de la presse sportive (AMPS) et au professeur Ahmed S'bihi.