Plusieurs organisations des droits de l'Homme ont attiré, jeudi, l'attention des membres du Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU et des ONG de défense des droits de l'Homme sur la situation déplorable des séquestrés dans les camps de Tindouf sur le territoire algérien. Dans un communiqué publié, alors que le CDH tient sa 13ème session, ces Organisations considèrent que l'Etat algérien ne respecte pas ses engagements en tant que signataire sans réserve, notamment la Convention 1951 sur le statut des réfugiés. L'Etat algérien refuse de reconnaître sa responsabilité quant au traitement infligé par le "polisario" aux séquestrés sur son territoire, ont elles dénoncé, précisant que les droits de l'Homme des séquestrés bafoués par le "polisario", avec la complicité de la sécurité militaire algérienne concernent le droit au mouvement, le droit au retour, le droit à la nationalité, le droit à la propriété, au travail, à l'association et à une vie décente. Les ONG signataires du communiqué ont appelé l'Algérie à assumer sa responsabilité juridique en vertu du Droit international quant à la protection des droits des sahraouis sur son territoire en procédant à leur recensement, et en assurant la garantie de leur liberté de mouvement ainsi que leur accès à une vie décente au-delà des camps où ils sont séquestrés. Elles ont aussi appelé le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à assumer son rôle de gardien des droits et intérêts des séquestrés en persuadant les autorités algériennes à recenser les populations des camps de Tindouf et de leur permettre de s'installer hors des camps. Les Organisations signataires de ce communiqué ont, d'autre part, rejeté toute instrumentalisation par le "polisario" des droits de l'Homme à des fins politiques. Elles ont, en outre, salué les efforts considérables déployés par le Maroc en matière des droits de l'Homme, de réconciliation et d'indemnisation des victimes des violations du passé, appelant à poursuivre la mise en oeuvre des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER). Les signataires de cet appel sont Bayt El Hikma, le Médiateur pour la démocratie et les droits de l'Homme, Arrai pour la défense de la marocanité du Sahara et des séquestrés de Tindouf, l'Association des femmes sahraouies entrepreneurs (AMFED), le Comité de défense des droits de l'Homme, Amal "Femmes en mouvement pour une vie meilleure" et Boujad développement durable.