Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), avec le financement du gouvernement japonais, a donné, mardi à Rabat, le coup d'envoi de « Icharq », qui fait partie de la nouvelle génération de projets au profit des jeunes. Ce projet vise à promouvoir la culture de la tolérance et de la résilience à travers la mise en place d'un réseau de jeunes leaders pour la lutte contre l'extrémisme et violent et l'accompagnement des adolescents et des jeunes, notamment les plus vulnérables d'entre eux, pour développer de nouvelles compétences de vie, indique l'Unicef dans un communiqué. Il s'agit également d'accompagner les capacités nationales pour la promotion des valeurs de tolérance, de modération et de résilience parmi les adolescents et jeunes vulnérables, note le communiqué. D'une couverture nationale, « Ichraq » prévoit aussi des interventions ciblées dans les régions de Rabat-Salé-Kénitra et de Casabanca-Settat, fait savoir l'Unicef, précisant qu'il bénéficiera particulièrement aux adolescents et jeunes vulnérables et à risque, âgés de 10 à 19 ans, et aux enfants les plus exposés aux risques vivant dans les institutions résidentielles ou en conflit avec la loi. Au terme des 12 mois de mise en œuvre du projet, les jeunes leaders engagés seront en mesure de développer une influence positive sur leurs pairs et contribueront à la lutte contre l'extrémisme violent à travers l'engagement numérique, l'innovation et la communication d'un discours constructif véhiculant la tolérance et la modération. Parmi les activités majeurs qui seront conduites durant les 12 prochains mois, figurent notamment le renforcement des mécanismes de participation des adolescents et des jeunes en situation difficile, le développement d'un programme de compétences de vie focalisant sur leadership, l'entreprenariat et la communication non violente ainsi que le renforcement des plateformes numériques de communication et des réseaux sociaux accessibles aux adolescents et aux jeunes pour promouvoir les valeurs de la paix et l'engagement civique dans leurs communautés, explique le communiqué. Une campagne de sensibilisation et changement de comportement appuiera l'atteinte des résultats du projet avec une forte implication des Oulémas, ajoute la même source. Cité par le communiqué, la représentante de l'Unicef au Maroc, Mme Régina de Dominicis, explique que « la force de ce projet consiste dans sa dynamique et la complémentarité des opérations qui engageront des partenaires nationaux en fonction de leurs avantages comparatifs ». De son côté, M. Hideki Uezono, chargé d'Affaires de l'Ambassade du Japon à Rabat, a affirmé que « le nom Ichraq correspond bien à l'objectif que nous allons atteindre dans le cadre de ce nouveau programme, c'est-à-dire, le renforcement de la résilience pour la stabilité sociale au niveau national et régional ». Selon l'Unicef, ledit projet sera porté par plusieurs partenaires nationaux en l'occurrence le ministère de la Jeunesse et des sports, le ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle, la Rabita Mohammedia des Oulémas, l'Entraide nationale et la délégation générale de l'administration pénitentiaire, outre les organisations de la société civile. Entamé en 2017, le nouveau cycle de coopération quinquennal entre l'Unicef et le Maroc a placé les adolescents et les jeunes au cœur de ses interventions. Cette priorisation est le fruit d'un profond processus de consultations avec différentes parties prenantes dont les ministères concernés, les institutions constitutionnelles, la société civile et les enfants eux-mêmes.