Le football n'est que le football et la Coupe du monde qui le hisse au pinacle du suprême spectacle n'est jamais qu'un moment de l'euphorie populaire, temporaire qui disparaît du jour au lendemain. Il en reste tantôt une magnifique joie, tantôt l'amertume. La télévision et une certaine presse algérienne nous donnent l'image d'une presse soviétique, sectaire, pauvre et voix de son maître, autrement dit des généraux aux ordres de Saïd Chengriha et ses acolytes qui s'aplatissent à tout bout champ. Tout le monde s'interroge sur cette furieuse haine du pouvoir algérien contre le Maroc et souligne son aberration poussée au point que les commentaires sur les matches et résultats du Mundial, annoncent et commentent tous les autres mais ignorent ceux de l'équipe du Maroc. Méprise, simple oubli, déni délibéré sur fond de l'abyssale haine algérienne contre notre pays ? Plus que cela, il s'agit à vrai dire du parti pris collé à la peau du pouvoir militaire algérien, plongé dans l'abîme, incapable de ravaler sa jalousie. On pouvait imaginer que le gouvernement algérien, avec à sa botte la presse du « Makhzen militaire de Chengriha », boycotterait et combattrait le Maroc, monterait comme à son habitude ses campagnes nauséabondes contre notre pays et ses institutions, mais de là à nier l'évidence en mettant sous le boisseau de la hargne besogneuse la performance de l'équipe du Maroc, en l'éclipsant tout simplement du calendrier de la compétition comme si elle n'existait point alors qu'elle a constitué le moment fort de la journée du dimanche, c'est finalement nous donner – encore une fois – la preuve de la médiocrité plus que rampante du pouvoir algérien, de l'aveuglement de sa presse et de leur volonté d'abrutir fortement l'opinion publique algérienne. Une telle attitude, fondée sur une accablante ignorance, ne les honore pas. C'est une violation des consciences et des belles paroles sur la liberté de la presse que la presse algérienne n'a de cesse de proclamer. Et puis, comment ne pas être tenté de comparer ce comportement honteux avec la spontanéité du peuple marocain qui, à chaque fois, exprime avec force et constance son soutien au Onze national algérien. Tout est affaire d'éducation et d'élégance, dira-t-on, mais aussi de conditionnement par l'armée et le piteux reflexe de « fabriquer » un citoyen algérien haineux envers les Marocains. L'occultation par le pouvoir militaire algérien des performances de l'équipe nationale marocaine n'est peut-être qu'un épisode malheureux, vite oublié après la Coupe du monde, mais il est consubstantiel à la psychopathologie des dirigeants algériens. Le constat ne change pas : le général chamarré et revanchard, Chengriha et ses pairs sont aux abois, aux extrêmes de leur bassesse et l'opinion internationale ne se fait plus aucune illusion sur cette descente aux enfers d'un régime qui, incapable en effet d'apporter des réponses efficaces à son peuple, de soulager ses souffrances et lui assurer les approvisionnements en denrées alimentaires nécessaires, de lui laisser la liberté de s'exprimer enfin...En coupe réglée, la presse algérienne est d'autant plus muselée qu'elle est devenue la complice du mensonge, jetant bas ses beaux principes. Un comportement de guerre et d'agressivité mal assumé...