Le ministère britannique de la Défense a été la cible d'une cyberattaque visant le système de paie des membres des forces armées, a indiqué mardi le gouvernement. L'attaque a touché le système informatique d'un sous-traitant du ministère britannique de la Défense et n'était pas lié au réseau central du ministère. Elle a concerné les noms et les coordonnées bancaires de militaires de carrière et de réservistes en activité, ainsi que de plusieurs milliers d'anciens combattants. « Le ministère de la Défense a agi très rapidement pour mettre hors ligne la base de données » ciblée par l'attaque, a confirmé Mel Stride, le ministre du Travail, sur Sky News, ajoutant que le ministre de la Défense, Grant Shapps, s'exprimerait dans la journée au Parlement sur le sujet. Lire aussi : La moitié des cyberattaques ont entraîné une fuite d'informations confidentielles en 2023 Le Cabinet Office, des agences de renseignement et des spécialistes de la sécurité privée ont été appelés à participer à l'enquête du ministère de la Défense, alors qu'un contractant externe a également été chargé de surveiller internet au cas où des informations extraites font l'objet d'une fuite en ligne. Le versement des salaires mensuels du personnel militaire ne sera pas affecté, a précisé le gouvernement, assurant que les données personnelles des membres des forces spéciales britanniques sont conservées dans un autre système informatique et n'ont pas été affectées. En mars dernier, Londres et Washington avaient accusé Pékin d'être derrière plusieurs cyberattaques contre leurs institutions publiques. Le vice-Premier ministre britannique, Oliver Dowden, avait dénoncé devant le Parlement « deux cyberactions malveillantes » en 2020 et 2021, visant des parlementaires. Des accusations rejetées par Pékin.
