Dans un entretien avec Souad Mekkaoui, Directrice générale de Maroc Diplomatique, M. Hilale a rappelé la proposition visionnaire de feu Sa Majesté le Roi Hassan II en 1972, visant à ouvrir Tindouf sur l'Atlantique, un projet colossal qui aurait pu marquer le début d'une coopération économique étroite entre le Maroc et l'Algérie. Malheureusement, ce projet n'a pas vu le jour, entravé par des tensions politiques et la création du Polisario. Cependant, M. Hilale souligne que la main tendue du Maroc reste toujours d'actualité, sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour bâtir un Maghreb uni et prospère. S'inspirant de la CECA européenne, Sa Majesté le Roi Hassan II avait envisagé une coopération économique commune autour du gisement de fer de Gharet Jbilet. Cette initiative aurait pu cimenter les relations intra-maghrébines et contribuer à la constitution du Grand Maghreb. M. Hilale déplore que des considérations géopolitiques aient entravé cette vision d'unité. Le Maroc, malgré l'absence de ressources naturelles abondantes, mise sur ses ressources humaines et la vision audacieuse de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. M. Hilale met en avant la modernisation administrative et la sécurité maritime comme piliers du succès du Royaume, illustrés par le port Tanger Med, classé quatrième mondial et premier en Afrique. Il anticipe également que Dakhla deviendra un hub continental majeur, renforçant ainsi la position du Maroc en tant que leader économique en Afrique. Lire aussi : Omar Hilale : « Elle est ambitieuse par son objectif ultime de stabilité et de développement durable » Dans un discours éloquent, l'ambassadeur Omar Hilale a mis en lumière les aspirations du Maroc pour le continent africain, soulignant un héritage de vision partagée entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et son prédécesseur, Le Roi Hassan II. Il a abordé la dynamique complexe avec l'Algérie, notant une réticence historique à accepter un partenariat d'égal à égal, attribuable, selon lui, à des différences idéologiques fondamentales entre la monarchie marocaine et la république socialiste algérienne. L'ambassadeur a également mis en exergue la robustesse de l'économie marocaine, qui, malgré l'absence de ressources naturelles abondantes, s'appuie sur un capital humain riche et l'ambition visionnaire de son monarque pour forger un avenir de paix et d'harmonie entre les nations. Dans le cadre de cette vision, les médias africains ont reconnu l'initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de transformer Dakhla en un hub continental, renforçant ainsi la position du Maroc en tant que force motrice pour une Afrique puissante et unie. Hilale a fermement rejeté les allégations de concurrence entre le port de Dakhla et d'autres ports africains, les qualifiant de « fake news » et de distractions nuisibles. Il a loué les réalisations du port Tanger Med, qui se classe quatrième au niveau mondial et premier en Afrique, grâce à des innovations qui ont permis de contourner les congestions habituelles et d'offrir une connectivité sans précédent. En citant l'exemple de la Chine et de Singapour, dont les ports figurent parmi les meilleurs du monde, Hilale a souligné que chaque port possède ses propres atouts uniques. L'ambassadeur a exprimé sa confiance dans le développement futur du port de Dakhla, anticipant un succès similaire à celui de Tanger Med. Il a mis en avant la modernisation de l'administration marocaine et l'amélioration de la sécurité, deux piliers essentiels du commerce maritime international, comme gages de l'efficacité et de la qualité recherchées par les acteurs du secteur.
