Une délégation composée de 14 ambassadeurs appartenant au Groupe de soutien à l'intégrité territoriale du Maroc au siège de l'ONU à Genève a visité, au début de ce mois, Laayoune et Dakhla. Un déplacement que le Polisario a condamné. «Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU doit prendre des mesures pour empêcher le plan du Maroc de transformer sa présidence du Conseil en une plate-forme pour la promotion de son agenda colonialiste au Sahara occidental», estime le Front dans une déclaration de presse. Le mouvement séparatiste pointe une «instrumentalisation contraire au mandat du président et à l'esprit du Conseil des Droits de l'Homme». Au siège de l'ONU à Genève, la marocanité du Sahara gagne du terrain. En septembre 2022, 35 Etats avaient appuyé la souveraineté du royaume sur le Sahara, dans une déclaration lue par le délégué des Emirats arabes unis. De son côté, le Polisario a son propre Groupe de Genève d'appui au Sahara occidental, composé de 13 Etats : Afrique du Sud, Algérie, Angola, Botswana, Cuba, Mozambique, Namibie, Nicaragua, Ouganda, Tanzanie, Timor Leste, Venezuela et Zimbabwe. Une instance qui avait, vainement, tenté de convaincre les 47 pays membres du Conseil des Droits de l'Homme de voter contre la candidature du royaume à la présidence de l'organisme onusien. De retour de Laayoune et Dakhla, la délégation des 14 ambassadeurs du Groupe de soutien à l'intégrité territoriale du Maroc a été reçue par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
