Le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, Nabil Benabdellah, a présidé, ce samedi à El Jadida au théâtre Mohammed Afifi (ex- municipal), l'ouverture de la rencontre thématique organisée par l'Ordre national des architectes pour discuter quatre projets de loi portant sur les villes nouvelles, la «Moudawana» de construction, les demeures menaçant ruine et le décret relatif aux autorisations de construire, des lotissements et des groupements résidentiels. Dans une intervention improvisée, le ministre s'est déclaré réjoui du niveau responsable de son département avec les différentes organisations du domaine, tout en espérant que cette coopération et ce partenariat iront au-delà du 10 mai de cette année, date des élections du nouveau Conseil national des architectes. Se félicitant du nouveau climat cordial régnant, actuellement, au sein de cet ordre que des dissensions menaçaient d'éclatement, il a souhaité que cette nouvelle atmosphère persiste pour le grand intérêt de la profession et du pays. Sur le projet de loi concernant les villes nouvelles, Nabil Benabdellah a reconnu la complexité de cette vision qui ne pourrait réussir sans une implication et une volonté locales. «Si nous imposons nos visions d'en haut, devait-il déclarer, c'est l'échec assuré.» Aussi une participation locale est-elle primordiale. Une convention collective permettrait la réalisation d'une politique réaliste. Les nouvelles villes font déjà partie de notre quotidien. Celles de Tamsna et de Tamensourt existent avec leurs avantages et leurs inconvénients et elles abritent près de 50.000 habitants. C'est une réalité. Aussi avons-nous consacré plusieurs millions de dirhams pour leur relance. La Moudawana de construction constituant un véritable pavé, connaît une avancée majeure. Plusieurs importantes étapes, avec la concertation de tous nos partenaires dans le domaine, ont été franchies. Mais la contribution des architectes, vecteur essentiel, pour faciliter cet objectif est primordiale. Les maisons menaçant ruine constituent un problème qui se pose avec acuité. Les premiers chiffres révèlent que ce genre de demeures se compte par dizaines de milliers. Une véritable problématique sur laquelle on s'est penché sérieusement pour lui trouver une solution rapide. Nous savons, maintenant, où aller chercher l'argent nécessaire. Cependant, a- t- il avoué, le volet juridique reste un sérieux tracas. Mais, rassura-t-il l'assistance, «on est à la recherche de solutions réelles. Ceci ne pourrait avoir lieu sans un partenariat collectif». Enfin, le ministre avait remercié, auparavant, le gouverneur de la province, Mouâd Jamî, pour sa contribution effective à la vision de développement de la politique de la ville et dont l'exposé avait soulevé l'admiration du ministre et de l'assistance. Une vision qui ne manquerait pas de servir de modèle et qui mérite d'être communiquée pour que le citoyen doukkali y adhère. Jamal Lokhnati, président de l'Ordre national des architectes a, dans son allocution d'accueil, remercié vivement le ministre pour avoir veillé et tenu à assister personnellement avec les différents responsables de son département à ces rencontres. Ceci dénote l'esprit démocratique et multidimensionnel l'animant et tendant à produire collectivement un référentiel de la politique de la ville ainsi que pour l'élaboration de textes de loi acceptés par tous. Enfin, il s'est estimé content de cette dynamique de l'ordre des architectes, qui aurait pu ne pas avoir lieu, sans le concours du ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville. Les assises de cette rencontre, la 3e en son genre en un mois, devaient clore leurs travaux ce par des conclusions et recommandations.