Billet Jadis le mois de Ramadan dégageait une ambiance particulière. Une ambiance qu'on ne retrouve plus. Certains s'en rappellent encore avec une douce nostalgie. Ils se souviennent avec grande émotion des bourdonnements émis par le Neffar. Ils décrivent, les yeux pleins de larmes, le fumet de la harira mijotant doucement dans la cuisine de maman. A les écouter, on dirait qu'ils entendent encore le Mohallil, cet homme récitant les prières avant le Shour. Il était une fois ceci et cela. Le bon vieux temps, disent-ils. Ils oublient toutefois qu'à l'époque les Marocains buvaient le même lait, achetaient presque les mêmes jus et voyaient la même chose à la télé. Il n'y avait ni internet, ni antenne parabolique, ni téléphone portable. Il n'y avait pas de supermarchés et tout le monde se contentait de ce que l'épicier du coin avait comme produit. Et nos mères, elles, devaient tous préparer. Toutes seules comme des grandes. Elles passaient parfois plus de six heures à préparer la bouffe pour tout un régiment. Le bon vieux temps, mon œil !