Prochaine rentrée à Agadir Progressivement, le calme regagne les havres de la capitale du Souss, après une période estivale étriquée, mais tonitruante. Les hôtels et les résidences retrouvent le train-train de vie habituelle, sans trop de boucan dans les halls. Les rues et les artères se dégorgent et reviennent aux cadences normales. Les terrasses de cafés, affreusement bondées, se dégarnissent, tels des septuagénaires en pleine calvitie. La promenade de la corniche se dévide, petit à petit, jusqu'aux lueurs crépusculaires où les locaux déambulent sous la brise suintante du soir. Oui, Agadir se renfrogne et se recroqueville, pareil à l'hérisson en danger. Mais, pas pour longtemps ! Des tapages d'autres sortes sont imminents. En fait, au lendemain du discours royal, la rentrée scolaire s'annonce des palpitantes. Cette année encore, sous la même direction académique, la région Souss Massa Drâa est en passe de vivre le calvaire des déficits criants, en termes, entre autres, des ressources humaines, des structures d'accueil et de la gouvernance. D'autres dossiers brûlants réapparaitront, dans la foulée, notamment celui des entrepreneurs qui attendent toujours leurs dus, depuis plus de trois ans, celui des affectations qui, à coup sûr, approfondira les tensions des instances syndicales dont, désormais, trois semblent se démarquer de la direction, alors que celle-ci ne peut, dorénavant, compter que sur une seule dont l'obédience commune sent le roussi. Quant à l'UMT, elle se montre constamment conséquente avec ses positions initiales, sans jamais tomber dans la complaisance complice. D'autre part, la métropole du Souss s'écarquillera les yeux sur d'autres affaires chauffantes, en particulier les panneaux publicitaires que les autorités locales, en coordination avec la commune urbaine, viennent d'arracher dans plusieurs points de la ville, pour des infractions afférentes à l'autorisation et la fiscalité. Le maire, toujours intransigeant dans ce genre de tâche, ira jusqu'au bout, d'autant plus qu'il s'agirait de dévoiler les dérobeurs ou encore les dépravateurs. Dans un autre registre, on évoquera la rentrée sociale tumultueuse que connaitra la ville, après la série de fermeture des hôtels dont les propriétaires ou les gérants, faute de moyens, licencient collectivement leur personnel. Certes, les frictions se sont un peu apaisées, suite au surbooking d'été, au moment certains hôtels recrutent momentanément du renfort pour combler les demandes surabondantes. Cependant, avec la décongestion actuelle, les employés rallieront les contingents des sit-in devant les hôtels fermés et mèneront la vie dure à leurs «bourreaux». Par ailleurs, on croit savoir que la capitale de la région Souss Massa Drâa fera l'objet de grands changements au niveau de certaines hiérarchies administratives, particulièrement des autorités locales. C'est ainsi que des avances insistantes font état de promotion du secrétaire général de la préfecture d'Agadir Ida Outanane au poste de gouverneur. Une promotion que d'aucuns jugeraient de judicieuse, vu les qualités professionnelles et humaines exemplaires dont jouit le lauréat fort apprécié de la communauté locale. On apprendra pareillement que le chef de district urbain-centre est vivement pressenti au poste de secrétaire général de la Wilaya, suite au dynamisme et à la fermeté dont il fait preuve, en particulier, récemment lors de l'arrachage des panneaux publicitaires en flagrant outrance aux règlements en vigueur...On reviendra lors plus en détail sur ces éventualités qui augurent d'une rentrée fracassante.