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Collège syndical national des médecins spécialistes privés : Vers un «déconventionnement» de l'AMO ?
Publié dans Albayane le 28 - 06 - 2010

Les médecins spécialistes du secteur privé sont en colère. Ils ne cachent pas leur mécontentement. Il y a un ras le bol quasi unanime de tous ces spécialistes qui aujourd'hui dénoncent d'une seule voix les menaces qui risquent de miner leur profession. De quoi s'agit-il ? Pourquoi cette mobilisation ? Qui est responsable du blocage ? Les réponses au malaise qui parcourt la profession des médecins spécialistes doivent être soulignées.
Ils sont venus, ils sont tous là, même ceux de Tanger, Tétouan, Agadir, Oujda, Fès, Marrakech et bien d'autres villes du Maroc. Les présents sont les médecins spécialistes du secteur privé. Bien entendu les présents à cette assemblée générale sont les représentants de 34 associations de ces spécialistes, qui tous adhérent au Collège syndical national des médecins spécialistes privés.
Il y avait au total 343 médecins qui ont pris part aux travaux de l'assemblée générale ordinaire du collège syndical national des médecins spécialistes privés organisée à Casablanca le 25 Juin 2010 au Royal Mansour Hôtel. Au menu de cette rencontre trois points essentiels ont été retenus par les organisateurs, à savoir : La convention de l'AMO, les instances ordinale et la fameuse et désormais célèbre loi 10/94.
Un malaise profond
Intervenant sur ces différents sujets, le docteur Saad Agoumi président du collège syndical n'a pas mâché ses mots pour fustiger l'attitude des gestionnaires de l'AMO (CNOPS–CNSS- ANAM), le retard de l'instance ordinale (CNOM), l'exercice de la médecine par des médecins étrangers…
Les médecins spécialistes du privé présents à cette assemblée générale sont unanimes pour reconnaitre que la loi 10/94 relative à l'exercice de la médecine est en hibernation. Celle-ci tarde en effet à être amendée, et les propositions actuelles ne prennent nullement en considération la qualité des soins que le citoyen marocain est en droit d'exiger, exigence qui est ignorée par les promoteurs d'un projet qui semble être le prélude à des opérations financières qu'à de grands projets de santé comme notre pays en a besoin en ce moment. Les médecins spécialistes du privé n'ont pas cessé de faire des réclamations à ce sujet, des réclamations qui ont pour finalité de protéger la santé des citoyens marocains en garantissant l'indépendance du médecin dans la pratique de son art, sans que ce dernier ne tombe sous la tutelle d'un quelconque investisseur financier pour qui seul compte le gain.
Les médecins spécialistes du privé sont opposés et refusent totalement l'idée même que les portes soient ouvertes à des médecins étrangers. Une idée qui révèle un certain mépris selon les présents à cette réunion qui n'hésitent pas de dénoncer avec force les risques inhérents à de tels dérapages au moment où la médecine marocaine est citée en exemple tant au niveau national, régional qu'international. C'est pourquoi disent aujourd'hui les praticiens spécialistes que cette loi 10/94 doit impérativement être revue, et doit placer la santé du citoyen marocain au premier plan de ses préoccupations, et hisser haut le niveau de notre médecine afin de préserver les grands acquis de notre pays dans un domaine aussi sensible que celui de la santé.
Un retard morbide
S'agissant de l'instance ordinale (CNOM) dont les problèmes à résoudre durent et perdurent, au moment où cette instance devrait, en toute bonne logique, jouer son rôle de défense des intérêts de la profession toute entière. Les médecins spécialistes du privé affilié au collège syndical national, ne comprennent pas les raisons d'un tel retard, de ce blocage qui ne dit pas son nom et qui risque de constituer un réel danger pour la profession. Les médecins présents à cette assemblée ont énergiquement exprimés leur mécontentement et décident de donner un délai au président du CNOM, jusqu'à la prochaine entrée parlementaire pour déposer les textes élaborés à présent et datant de février 2009 et réclament en urgence les élections ordinales. Un mouvement de grève pourrait être appelé au-delà de cette date. La patience des praticiens est à bout. Alors à quand la délivrance.
A qui la faute ?
Cela va certainement se produire, c était attendu, on sentait que les choses ne s'arrangeaient pas, le déconventionnement de l'AMO est un mal nécessaire, jugent certains médecins qui n'hésitent pas à en faire endosser la responsabilité aux gestionnaires de l'AMO.
Après avoir pris connaissance des difficultés rencontrées pour changer les items de la convention actuelle et de la non crédibilité totale des gestionnaires et de l'Anam; les médecins présents ont pu sonder la gravité de la situation et le fait que les décideurs veulent faire financer l'AMO par les médecins, sans pour autant leur donner aucune contre partie ; alors qu'ils en sont les acteurs incontournables.
Après un débat long, houleux, le déconventionnement de l'AMO a été voté à l'unanimité et tous les présents ont procédés pendant l'AG à la signature d'un document présenté par le collège à cette fin. Les représentants des différentes associations ont pris l'engagement de faire signer leurs adhérents ultérieurement.
Il est à savoir qu'à partir du 17 juillet tout dépassement des tarifs de la convention y compris dans la consultation aboutira au déconventionnement du médecin par l'ANAM. Alors vu que nous ne pouvons nullement travailler aux tarifs proposés, il est plus honorables de nous déconventionner nous même avant que l'ANAM le fasse pour nous.
C'est en l'occurrence ce que disent tous les médecins spécialistes du secteur privé affiliés au collège syndicale national. Il y a des étincelles dans l'air, c'est sérieux, ça risque de faire mal, voire même très mal. A l'évidence, il y a des enjeux importants, chacun veut défendre ses positions. Mais dans cette guerre qui ne dit pas son nom, il ne faut pas que les malades soient pris en otages ou qu'ils aient à souffrir encore plus à prendre leur mal en patience jusqu'au jour où ceux qui président aux destinés de l'AMO veuillent enfin se pencher sérieusement et globalement sur ce dossier, certes épineux, mais éminemment social et en tant que tel, il doit faire l'objet d'un intérêt particulier, d'une gestion scrupuleuse, pointue et d'un suivi constant. Gérer, c'est prévoir, or dans l'état actuel des choses, il semblerait que les gestionnaires de l'AMO parlent trop et agissent peu.


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