Le lancement, ce vendredi 24 mars, de la Fondation Ali Yata, une réalisation que nous attendons depuis une longue date au lendemain de la mort du camarade et leader Ali Yata, il y a 20 ans, va sans doute combler de nombreuses lacunes qui marquent notre action et production intellectuelle, a affirmé le président du Comité préparatoire de cet évènement, Ismail Alaoui. Dans une déclaration aux journaux Al Bayane et Bayane Al Youm, l'actuel président du conseil de la présidence du parti du Livre, qui militait durant de longues années la main dans la main avec feu Ali Yata, a précisé qu'il ne s'agit pas d'un projet utopique, mais bien d'une institution, à travers laquelle, on envisage de donner une dynamique supplémentaire à l'action des militants, pour compléter leurs luttes sur le terrain par des idées et théories sur l'action qu'ils mènent. La fondation Ali Yata sera la coupole sous laquelle on va se rencontrer pour procéder à tout ce travail sur la théorie dont on a grandement besoin pour améliorer nos performances. Par sa nature, cette fondation sera liée évidemment à la recherche dans la pensée politique et philosophique et tout ce qui a trait à la culture dans son sens large, a-t-il ajouté. Selon lui, l'action de la fondation ne va pas se limiter à cela. Elle sera appelée aussi à réfléchir sur les questions qui préoccupent le peuple marocain à tous les niveaux national, régional, provincial et local. A travers son action, la fondation vise aussi à la consécration de l'éducation politique et idéologique dont le PPS est dépositaire. L'on aspire en effet à travers cette fondation à développer notre référentiel, c'est-à-dire la pensée marxiste créative. Cette fondation devra notamment permettre de poser les questions qu'il faut et collecter toutes les idées et réflexions des nombreux camarades. Le marxisme, comme on le sait, se fonde sur la remise en question perpétuelle de notre situation et de nos positions. Le marxisme, comme le rappelle Jean Paul Sartre, est la pensée qui ne peut pas être dépassée, car il est en dépassement perpétuel. Et quand on oublie cela, on tombe dans le dogmatisme et l'immobilisme et cela n'a rien à voir avec la pensée de Karl Marx et ses disciples. Nous devons développer nos visions et idées comme il est nécessaire de développer notre action en relation constante et continue avec la théorie, a-t-il estimé. La fondation Ali Yata devra aussi développer ses contacts avec les fondations similaires à l'intérieur du Maroc et à l'étranger, en particulier avec les fondations ayant une renommée internationale en France, en Allemagne, en Espagne, en Italie et ailleurs. Nous n'allons pas probablement réaliser tous ces objectifs, mais je crois qu'en travaillant nous allons combler de nombreuses lacunes qui marquent nos actions et notre pensée, a souligné Ismail Alaoui.
