Le vernissage d' Attokoussy, projet d'art et de recherche sur les rites et croyances au Maroc, a eu lieu mercredi 17 janvier au Cube, independent art room. C'est à travers en effet la photographie et la vidéo que quatre artistes marocains dont Zainab Andalibe, Mohammed Laouli, Abdessamad El Montassir et Leila Sadel invitent le public à réfléchir sur les thèmes relatifs aux mythes et aux rites au Maroc. Le but ultime de l'invitation de ces artistes repose sur la capacité d'explorer artistiquement d'autres champs de réflexions et ouvrir de nouveaux horizons de pensée sur ce thème. «Ce projet est né d'un besoin de proposer de nouvelles visions sur ces thématiques longtemps abordées et folklorisées et d'analyser quels pourraient être leurs impacts et leurs enjeux dans nos sociétés actuelles et mondialisées», précisent les initiateurs de cet événement. En effet, dans la grande salle, le public pourra visionner une vidéo de 5 min 30 intitulée «One story amongst many others» réalisée en 2017 par Zainab Andalibe. La vidéo de l'artiste ne manque pas de poésie et de questionnement autour des rites et des croyances. Pour Leila Sadel qui expose son travail intitulé «ce qui est projeté» qui parle d'autres espaces à savoir mentaux, des « espaces autres » qui sont des espaces de ses choix et ses propositions plastiques pour ce projet. Mohammed Laouli y dévoile au public son installation Barouk. L'artiste braque les lumières sur l'espace autour du saint Sidi Moussa à Salé où les femmes désirant se marier ou d'avoir des enfants viennent jeter une poule égorgée dans l'océan. A côté de ces trois artistes, Abdessamad El Montassir présente, quant à lui, un projet d'art et de recherche dont les éléments essentiels sont composés du daghmous. Son projet met l'accent sur les représentations fictionnelles et les espaces de projections mythologiques développés par la population de la région du Sud du Maroc.