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The day after
Publié dans Albayane le 14 - 12 - 2018

Festival international du film de Marrakech
Saluons de prime abord le retour réussi du Festival de Marrakech. La réussite de l'événement est tangible, bien réelle avec des moments forts et des images symboles qui l'illustrent. L'événement reste ainsi une manifestation cinématographique d'envergure internationale.
Cette fois encore il met le Maroc au centre de l'actualité cinématographique internationale grâce à des séquences locomotives qui le portent très haut. Des images vont dans ce sens ; voir Faouzi Bensaïdi dialoguer avec Martin Scorsese ou Narjiss Nejjar avec Agnès Varda…sont des moments inoubliables dans la vie du festival et de la profession du cinéma au Maroc ; il en est de même des rencontres (interviews, selfies…) réalisées par des journalistes et critiques marocains avec des noms mythiques du cinéma américain (Robert de Niro/ Jamal Khannoussi ; James Gray/Said Elmazouari…).
Le tapis rouge a connu également un succès et un engouement des stars locales en présence d'un public enthousiaste et une météo généreuse qui a fêté à sa manière ce regain.
Une réussite événementielle qui du coup jette un regard interrogateur sur l'opportunité de l'annulation/ le report de l'édition 2017. Il apparaît aujourd'hui que la raison de cette pause se réduit finalement à l'éviction de l'ancien directeur artistique français et de sa société de production puisque pour l'essentiel le festival a maintenu ce qui fait son ADN. «Tout ça pour ça ?», sommes-nous de dire ! On aurait pu, suite à des raisons fiables, remercier l'ancien directeur artistique le lendemain même de la 16ème édition, c'est-à-dire dimanche et dès lundi nommer une nouvelle équipe pour lui offrir un espace temps pour préparer une nouvelle approche artistique du festival.
La nouvelle direction artistique (collégiale ?) n'a disposé que de quelques mois pour préparer sa mouture qui in fine n'a pas déçu. Cela est vrai dans la mesure où on n'a pas cherché à trop chambouler la configuration générale de la programmation. Pouvait-il en être autrement ? J'en doute puisque pratiquement aujourd'hui tous les festivals finissent par se ressembler (compétition officielle, master classe, hommages, séances spéciales…). Certes, on a introduit ou réintroduit des séquences dont certaines sont destinées à la profession de cinéma au Maroc. C'est le cas avec un panorama de films marocains. Un choix discutable sur lequel nous reviendrons plus tard. En attendant je dis en deux mots : Marrakech ne peut pas remplacer Tanger.
Reste maintenant le palmarès. Il est révélateur de l'état de la compétition officielle. Les trois films arrivés en tête ont été vus dès les trois premiers jours de la compétions officielle ; le palmarès était donc plié très tôt, les autres jours de la compétition officielle n'ont servi qu'à compléter les cases restantes (celles des prix d'interprétation, très variables donc aux choix très ouverts). Cela est édifiant d'autant plus que de nombreux observateurs ont relevé le niveau très moyen de films des premières journées du festival qui n'ont été rehaussées que par un film hors compétition, Roma de Alfonso Cuaron.
Il faut dire que la logique culturaliste qui a porté la sélection officielle de cette édition a réduit un bon quart des films de la compétition officielle à de la figuration géographique ; c'est le cas des films venus du Maroc, de la Tunisie, de l'Egypte et du Soudan. Des films qui n'avaient aucune chance pour l'Etoile d'or, ni pour le prix du jury ni pour le prix de la réalisation. Ce dernier intitulé ma paraît d'ailleurs absurde : comment un film peut-il être bien réalisé sans être le meilleur film d'une compétition ? A la rigueur revenir au Prix du scénario me semble plus logique, un film peut être porté par une idée, une histoire (le scénario) et déraper à cause de mauvais choix à un niveau ou un autre de l'expression cinématographique spécifique.
Des observateurs locaux ont regretté l'absence du film marocain au palmarès. Les plus optimistes pariaient sur un prix pour l'excellente Fatima Zahra Bennaceur dans le film Urgence ordinaire de Mohcine Besri. Une prestation intéressante mais le personnage a été écrasé par le rôle. A l'image du film dans son ensemble plombé par un discours pléthorique voire populiste alors que la structure et le schéma initiaux étaient prometteurs (Besri maitrise bien les huis clos). Qu'est-ce qu'on retient du film ? Un couple mixte (marocaine mariée à un Suisse) vient découvrir une société fracturée, déprimée (Ali), incapable de sauvegarder l'embryon de vie (l'amie de Houssine) qui avorte) et de soigner un enfant; une société qui se complait finalement dans le pathos.


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