PPS : Me Ouammou interpelle le ministre de la Justice En cette période de crise, due à la pandémie du Covid-19 à travers le monde, il est temps d'agir pour décongestionner les prisons marocaines qui connaissent un encombrement inquiétant, avant qu'ils ne deviennent des foyers sûrs de diffusion de la pandémie, indique le parlementaire du PPS à la Chambre des Conseillers, Abdellatif Ouammou dans une lettre au ministre de la Justice. Une telle proposition de sa part s'inspire des initiatives proactives de Sa Majesté le Roi et de l'appel du Souverain à prendre en urgence les dispositions qui s'imposent pour la protection de la santé des citoyens des effets de la pandémie, explique-t-il. Elle trouve aussi son explication dans la louable et audacieuse initiative prise le Souverain de créer un Fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie du Covid-19 ainsi que dans toutes les mesures proactives prises par le gouvernement pour faire face à la propagation de ce virus. Le surpeuplement et l'encombrement que connaissent les prisons marocaines, une situation contradictoire avec les mesures de confinement et de distanciation mises en place par les autorités publiques pour endiguer la propagation de la maladie, risquent en effet de réduire à néant de tels efforts en favorisant la contamination effrénée et rapide au sein de la population carcérale, a-t-il ajouté. Si rien n'est fait, les prisons marocaines risquent de devenir des foyers de diffusion de la maladie, compte tenu du fait que de nombreux prisonniers sont à un âge avancé et d'autres atteints de maladies chroniques, sans oublier les conditions difficiles d'insalubrité qui prévalent à l'intérieur des prisons, selon le Conseiller. Amnistier des prisonniers… Et le parlementaire du PPS de proposer qu'il est temps d'amnistier tous les prisonniers, détenus pour des actes qui ne sont ni graves ni dangereux et qui sont à la fin de leur peine et ce pour décongestionner les prisons, a-t-il proposé. Les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques doivent aussi bénéficier de telles mesures d'amnistie. Il importe aussi, lit-on dans la missive de Me Ouammou, d'œuvrer en collaboration avec le paquet général dans le but de réduire au minimum la durée de la garde à vue, car l'heure est à la prévention à travers le confinement de la population, à la distanciation entre les individus et non aux rassemblements, à l'encombrement et à la promiscuité que connaissent les prisons marocaines, selon lui.
