C'est pourtant la suite de l'opus à succès de Danny Boyle, 28 jours plus tard. «28 semaines plus tard» (28 Weeks Later), un film d'horreur réalisé par Juan Carlos Fresnadillo, a été salué à la fois par la critique et les cinéphiles. Sorti en avril 2007, ce thriller (1h40) n'a pas pris une seule ride. Un film dur et sanglant, mais qui verse un nouveau sang dans les veines de la fiction post-apocalyptique. L'action se passe au Royaume-Uni plus précisément dans des îles britanniques. En effet, six mois après une épidémie, un terrible virus de la rage a récolté des vies innocentes, et il a transformé les gens en monstres sanguinaires et surtout dangereux. La panique gagne les esprits. Par ailleurs, et afin de mettre de l'ordre, les forces américaines d'occupation interviennent pour mettre les choses sur les bons rails dans le but de reconstruire le pays de nouveau. Dans la foulée de ces événements atroces et difficiles, Don, l'un des personnages principaux du film, s'est échappé belle à la catastrophe, mais il n'a pu venir en aide à sa femme et ses deux enfants. Un sentiment de coulabilité le domine et le déchire de l'intérieur. Ainsi, le hasard a bien fait les choses. Don retrouve enfin ses deux gosses Andy et Tammy, qu'il n'avait pas revu depuis le début de l'épidémie, et qui sont rentrés à Londres avec les autres refugiés. Il leur annonce la mauvaise nouvelle du décès de leur mère. Les retrouvailles avaient un goût mêlé entre le chagrin et joie de la rencontre. Afin de s'adapter aux rythmes de la nouvelle vie sous le ciel de la ville dirigée par l'armée américaine, les trois ont décédé de tourner la page et recommencer à zéro. «La scène d'ouverture, débutant dans le calme apparent de la campagne anglaise, est un modèle de montée en tension. Efficace, elle permet de planter le trauma initial, qui servira de base à une partie de l'intrigue: Don, voulant sauver sa peau, y sacrifie sa femme, la laissant pour morte dans la maison où lui et quelques autres s'étaient réfugiés. Culpabilité, loyauté, incapacité à aider l'autre, la prise de responsabilité, d'apparence lâche, sera lourde de conséquences, sur ses relations avec ses enfants. Le reste du film se déroule en milieu urbain, sur fond de contrôle des foules par les militaires, ajoutant à la pression préexistante, un milieu urbain d'autant plus hostile qu'il est connu de tous», écrivait le critique de cinéma, Olivier Bachelard. Et d'ajouter: «On se réjouit donc d'en découvrir un peu plus sur ce mystérieux virus qui se transmet par le sang, et auquel certains sont naturellement immunisés, offrant ainsi à l'humanité un certain espoir. Mais comme Boyle à plutôt l'esprit tordu, on assiste stupéfaits à une fin ouverte et maline, qui laisse augurer d'une suite des plus réjouissante». Par ailleurs «28 semaines plus tard» est marqué par ses scènes violentes ainsi que les attaques des enragés qui ne laissent pas les téléspectateurs indifférents. Toutefois, l'usage des effets spéciaux avec un certain réalisme prolonge les férus des films d'horreur dans un univers plein d'action et de terreur. Quant à la mise en scène, elle est puissante, intelligente, sensible et attirante où les décors avaient souvent un goût apocalyptiques. Le rythme du film est marqué par des mouvements accélérés et une maîtrise de la caméra de bout en bout. La musique est originelle donnant une ambiance apocalyptique très particulière où le réalisateur a pu renouveler cinématographiques le film de Zombies. Un film dur et sanglant!