Alors que la fête nationale cubaine qui se tient le 26 Juillet a eu lieu cette année deux semaines après les manifestations anti-gouvernementales qui avaient secoué l'île et qui, aux dires des médias occidentaux, s'étaient soldées par la mort d'un manifestant, des dizaines de blessés et des centaines d'arrestations, durant le week-end dernier, plusieurs manifestations contre le gouvernement de La Havane ont été organisées dans diverses capitales et ce lundi, une vingtaine de pays – dont le Brésil, la Colombie et l'Equateur – se seraient joints au secrétaire d'Etat américain aux Affaires étrangères, Antony Blinken, pour appeler le gouvernement de La Havane à «respecter les droits et libertés légalement garantis du peuple cubain» et à «libérer les détenus» interpellés lors des manifestations anti-gouvernementales. A cela, Bruno Rodriguez, le chef de la diplomatie cubaine rétorquera que les «déclarations du secrétaire d'Etat américain ont le soutien d'une poignée de pays qui ont subi des pressions pour se conformer à ses diktats» et précisera que «Cuba a le soutien de 184 nations qui exigent la levée du blocus imposé à l'île [#EliminaElBloqueo]» en référence aux sanctions américaines imposées à Cuba. Curieuse coïncidence, dans la soirée, des engins incendiaires ont été lancés en direction des locaux de l'ambassade cubaine en France. Aussi, ce mardi Bruno Rodriguez, le ministre cubain des Affaires étrangères, a-t-il dénoncé, sur son compte Twitter, l'attaque «terroriste aux cocktails Molotov» perpétrée la veille contre l'ambassade cubaine à Paris. Le chef de la diplomatie cubaine ajoutera, par ailleurs, qu'il tient « le gouvernement américain pour responsable » dès lors que ce dernier mène d'« incessantes campagnes » de dénigrement contre Cuba et lance impunément « depuis son territoire, des appels à la violence » contre le régime de La Havane. Selon le ministère cubain des Affaires étrangères, l'attaque, effectuée à l'aide de trois cocktails Molotov, aurait eu lieu vers 23h 45 (21h 45 GMT) mais le départ de feu avait été immédiatement maîtrisé par les fonctionnaires de l'ambassade. Les pompiers français ont indiqué, de leur côté, avoir été alertés de l'attaque peu après minuit et signalé que les deux engins qui ont été lancés sur la mission diplomatique cubaine, située rue de Presles dans le XVème arrondissement de Paris n'ont causé que «des dégâts mineurs (et) ont été éteints avant leur arrivée». Cette attaque n'ayant pas encore été revendiquée, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour «dégradation par substance explosive ou engin incendiaire » et confié les investigations y afférentes au 3ème district de la police judiciaire parisienne (3ème DPJ). Au vu de tout cela, il semblerait, de prime abord, que l'éclaircie qui était apparue, sous l'ère Obama, n'est plus qu'un lointain souvenir et que les sanctions imposées à l'île depuis le 3 Février 1962 ont encore de beaux jours devant eux mais attendons pour voir... Nabil El Bousaadi
