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Conseil de la ville de Salé : Le statut K0
Publié dans Albayane le 29 - 04 - 2011

Le conseil de la ville de Salé qui a été ajourné sine die la semaine dernière, ne reprend toujours pas le licou. Reporté pour cause d'absence de quorum, puisque seule une dizaine de conseillers s'étaient présentés sur le lieu de la réunion, le conseil ordinaire de la ville de Salé a été reporté sur l'insistance du secrétaire général et du rapporteur qui ont constaté que le nombre requis des élus n'y était pas. Interrogé à ce sujet, le rapporteur du conseil a répondu qu'il comptait en référer aux membres du bureau qui n'ont pas fait le déplacement et que normalement, une autre date allait être fixée à une nouvelle réunion. Il semble cependant que les discussions présidant à cette initiative soient difficiles, la ville de Salé connaissant une série de problèmes tous aussi graves les uns que les autres. C'est d'abord le scandale immobilier dans lequel a été impliqué- un moment - le Président de la commune de Tabriket, Moaatassim, qui a secoué la ville. Avant de se terminer en tête à queue, ses ramifications présumées avaient inquiété plusieurs fonctionnaires des collectivités ainsi que nombre de promoteurs et d'architectes.
Aujourd'hui, c'est un esclandre encore plus grand qui guette les élus de Salé. Lors de l'une de leurs récentes réunions, le maire, Noreddine Lazrak a été pris à parti par un de ses collègues qui l'avait accusé de laxisme à l'égard de l'habitat sauvage et de détournements de biens sociaux. Mise à l'index à la suite de laquelle le maire a été auditionné par la justice. Comme le nom de Lazrak avait été cité auparavant dans le scandale immobilier de Tabriket, ces nouvelles accusations à son encontre avaient suscité de grandes interrogations. En particulier quand Laazouzi, le conseiller qui les a proférées s'est déclaré prêt à en apporter la preuve et qu'au demeurant celles-ci établissaient clairement la culpabilité non seulement de l'actuel maire, mais encore celle de son prédécesseur. Bien que n'ayant pas été étayées pour le moment, ces présomptions ont semé le trouble et la zizanie au sein du conseil de la ville. En sorte que certains se demandent s'il pourra s'en dépêtrer pour tenir sa session d'avril. Pour eux, rien n'est moins sûr tant il est divisé entre pro et anti-Lazrak. Si les choses restent en l'état, ils n'excluent pas, comme cela s'est fait à Casablanca, de solliciter l'intervention du ministère de tutelle. Il est hors de question de laisser pourrir la situation, ont-ils déclaré.
Les constructions réalisées en violation des régalements foisonnent à Salé, une ville où l'assiette foncière est en passe de faire peau de chagrin après avoir connu un boom sans précédent qui a dévoré toutes les terres arables à l'entour. La corruption aidant, le prix du terrain a été multiplié par dix en seulement trois ou quatre ans. Mais outre ce problème de l'habitat précaire, c'est également un véritable scandale écologique que vit cette ville qui a vu disparaitre en peu de temps les fameuses Aarsates et souanis - vergers et vasques d'eau- qui, en inspirant Houssine Slaoui avaient fait la réputation de la ville.
A Rabat où le problème des constructions sauvages ne se pose pas avec autant d'acuité, la session d'avril du conseil de la ville a donné lieu à différentes initiatives dont les habitants attendent grand bien. En particulier en ce qui concerne les déchets domestiques, le transport urbain, la circulation automobile et le sabot.
A.L
Point de mire
Les indigents certifiés
La santé publique ne sent pas très bien. Des médecins qui font grève plus qu'à leur tour aux infirmiers qui sont dans état de nonchalance permanent en passant par des services de sécurité qui traitent les malades aux portes et à l'intérieur des hôpitaux comme des demandeurs d'asile ou des solliciteurs de visas, elle n'a donc pas bonne mine ce secteur public des soins de santé dont on dit grand bien quand il n'y a pas moyen de faire autrement.
Encore dernièrement ce sont les médecins résidents de la Wilaya de Rabat-Salé qui ont apporté la preuve de ce mal être. Ils ont organisé une série de rassemblements au cours desquels ils ont dit leur ras-le-bol de certaines décisions de leur administration de tutelle. Ainsi de celles qui limitent le nombre des candidatures aux concours de spécialisation. Ils trouvent que cela équivaut à mettre au régime un anémique. Ils ont raison si on considère le nombre de 285 médecins auxquels ils estiment les seuls besoins de la faculté. Si on évalue ceux des différents hôpitaux du Royaume à un nombre équivalent, cela fait beaucoup.
Mais moins cependant que ceux qui nombreux, prennent chaque jour la file devant les établissements hospitaliers de leur ville ou devant les dispensaires et autres centres de santé de leur village ou bourg dans l'espoir de tailler bavette avec le toubib. Si encore cela avait été à raison, mais ce n'est souvent pas le cas. Au terme de la file et du temps qui file, ce n'est souvent qu'octroi par l'infirmier de service de quelques cachets d'aspirine ou d' un pansement mal fagoté dans des dispensaires qui tiennent plus de lieux de réunions que de travail. Mais comme le médecin-chef est absent la plupart du temps, il n'y a personne à qui s'en plaindre. D'ailleurs serait-il présent ce médecin que cela ne changerait strictement rien à la suite des festivités. A part de l'aspirine, du mercurochrome ou du sparadrap, il n'en coûte rien de soigner le citoyen malade. Comme c'est le même tarif pour tous, on est ainsi en situation d'égalité devant l'accès aux soins par le vide.
Différente, mais participant du même esprit est la situation dans les grands hôpitaux. D'abord on n'y met les pieds que sur recommandation, ensuite même alors on est obligé de mettre la main à la poche. Ceux qui affirment que les soins sont gratuits devraient y faire un tour. Ils jugeront sur pièces. En fait, quand on hospitalise le malade, on lui fait obligation de tout fournir : le médicament, le nécessaire d'opération, ses couvertures et ses draps et sa maladie… Il n'y a que la main d'œuvre qui appartienne véritablement à l'hôpital.
Mais quelle que soit le cas, le comportement est le même en ce qui concerne la réponse faite aux malades nécessiteux. Pas de certificat d'indigence qui serve de sézame.
Logique. On ne produit pas un certificat d'indigence en entrant chez un autre indigent. Et indigente, la santé l'est indéniablement aujourd'hui.
Ahmed Laâroussi
Médecins protestataires
Les docteurs en médecine multiplient les actions de protestation contre la récente décision du ministère de la Santé de réduire le nombre des candidatures au concours de la spécialisation. De 300 qu'il était en 2009, l'administration de tutelle l'a ramené à seulement 124 cette année. Arguant du fait que la seule demande de la faculté porte sur des besoins de l'ordre de 285 spécialistes, les protestataires enjoignent au ministère de revoir ses comptes.
Ils estiment par ailleurs que ce chiffre de 285 est en dessous des besoins exprimés par les établissements hospitaliers dans les différentes régions du Royaume.
Une réunion sur les réformes interdites
La conférence organisée par des jeunes de Salé sur la réforme politique et constitutionnelle a été interdite. L'association Amal pour le développement et le mouvement civil des jeunes pour la réforme et la démocratie qui en avaient pris l'initiative affirment ne pas s'expliquer ce refus, « d'autant plus que cette manifestation avait pour but de débattre d'une question qui engage l'avenir » des jeunes et des moins jeunes.
Devant le refus des administratifs, les organisateurs ont organisé un sit-in de protestation devant le centre
social, rassemblement au cours duquel sont intervenus des orateurs des mouvements du 20 février et de Baraka.
Mare meurtrière
Quatre enfants ont péri noyé dans une fosse située dans le quartier d'Ouelja. Il s'agit en fait d'un puisard recevant les eaux de pluies et dont la profondeur peut atteindre plusieurs mères par endroits.
Les habitants du quartier qui se sont plaints de ce que ce puisard représente un danger permanent pour leurs enfants affirment que c'est une société spécialisée dans l'extraction de l'argile à briques qui est responsable de la situation. Les quatre bambins ont péri noyés alors qu'ils se baignaient dans le cloaque.
Trois en un à la CNSS
L'employé n'en croyait pas ses yeux. Sa carte d'affiliation à la CNSS était truffée d'erreurs. C'est d'abord le numéro qui ne correspond pas à celui figurant sur les déclarations de son employeur, c'est ensuite son nom qui a été écorché et c'est enfin sa de naissance qui est erronée. Trois en un, comme dirait le fameux spot publicitaire.
Mais notre employé peut s'estimer heureux de s'en tirer à bon compte. Il ya quelque temps un autre affilié a été déclaré décédé et sa pension arrêtée. Il lui a fallu remuer ciel et terre pour retrouver goût à la vie. Drôle de caisse la CNSS.
La bande des quatre sous les verrous
Histoire de vols de voitures marquées au M rouge
Les habitants de Salé ne savent plus s'ils doivent en rire ou s'en chagriner. Car l'histoire de ce vol hors du commun est aussi drôle que répréhensible. C'est celle d'une bande malfaiteurs spécialisés dans le vol de voitures. Mais pas de n'importe quelles voitures cependant : celles dont ose à peine s'approcher : les fameuses « M rouge ».
La bande des quatre est parvenue à en voler quatre avant d'être arrêtée la semaine dernière à Salé. Après bien des péripéties, bien sûr et surtout, complètement par hasard. Pourtant, avisée de ces vols à répétition, la police n'avait pas ménagé ses efforts pour mettre la main sur les malfrats. Pensez des voitures qui ont le statut de propriété de l'Etat qu'on vole comme des petits pains ! Il fallait réagir coûte que coûte. Alors la police y est allée à fond la caisse : enquêtes de proximité, rappel d'indics, avis dans les commissariats, mais rien n'y a fait. Le mystère des « M rouge » restait entier. Jusqu'au jour où mis en confiance au-delà de ce qui est permis, les quatre malfrats osèrent commettre l'irréparable. Ils volèrent une voiture du tribunal ! Du jamais vu. Passe encore pour les autres M rouge, on peut penser que la fonction publique exerce son pouvoir même sur les mauvais garçons, mais une voiture de magistrat, c'est tenter délibérément le diable.
Et c'est ce qui s'est passé. Alors que les enquêteurs peinaient à trouver les coupables, l'un d'eux se présenta de lui-même dans leurs filets. Il était au volant d'une des voitures volées quand, par faute d'inattention, il commit une manœuvre qui fut la cause d'un accident. Constatant que les dégâts occasionnés à la voiture de la partie étaient trop importants pour faire l'objet d'un simple accord verbal mais qu'ils nécessitaient un constat à l'amiable où il serait obligé de produire ses papiers d'identité et les documents afférents à la voiture, il entreprit de téléphoner à ses complices. Quelques instants plus tard, ces derniers arrivaient pour essayer d'exfiltrer leur ami. Mal leur en prit ; la police les attendait de pied ferme. Un fonctionnaire de la « M rouge » accidentée avait reconnu la voiture de son administration et avait avisé la police de ses soupçons. La bande des quatre a été déférée au parquet. Comme ils avaient eu la mauvaise idée de voler une voiture appartenant au tribunal, ils auront du mal à solliciter la clémence de leurs juges.
Il reste un point troublant dans cette affaire. Qu'espéraient donc faire la bande de toutes ces « M rouge » puisqu'ils n'ont pas tenté de les vendre ou d'en changer l'immatriculation. Malgré le nombre des hypothèses émises pour comprendre ce comportement, cela reste une zone d'ombre. Pour les malfrats, c'est même un point noir aujourd'hui.
A.L
A chaque jour suffit sa peine...
Le sabot a quasiment disparu des rues de la ville de Rabat. La preuve qu'il n'est pas nécessaire. Mais aussi qu'il vit une période de transition que les automobilistes –on s'en doute- espèrent la plus longue possible. Mais, foin de rêves échevelés. Il reviendra, ce sabot honni. Reste à savoir dans quelles conditions.
Photo Redouane Moussa


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