Jamais deux sans trois. Le Raja de Casablanca vient de quitter tôt les compétitions de la Coupe du Trône pour la troisième année consécutive. Après les bévues enregistrées dans son fief au Complexe Mohammed V lors des deux récentes éditions face à des clubs de divisions inférieures, Ait Melloul et Chabab Mohammedia, le Raja récidive cette année devant l'Olympique Safi qui s'est imposé à Casablanca, dimanche en nocturne sur le score de (3 - 2). Vainqueur du championnat national de l'année précédente, le Raja n'arrive pas encore à sortir du passage à vide où il souffre depuis la reprise des préparatifs pour la nouvelle saison, voici maintenant deux mois environ. Le changement d'entraîneur inopportun et l'effectif amoindri du groupe qui n'a pourtant pas été renforcé par des joueurs de Renom sont derrière les crises de résultats enregistrés par les Verts jusqu'à maintenant. Après un début raté en Ligue des Champions où il est bon dernier de son groupe avec un petit point arraché au terme de son semi-échec à domicile face au club camerounais du Coton Sport et une défaite à Omdurman devant le Hilal du Soudan, le Raja continue de manger son pain noir en compétitions nationales. C'était d'ailleurs prévisible après sa mauvaise prestation lors du tournoi Ahmed Antifit, en juillet dernier, remporté par le MAS qui a éliminé le Raja au premier tour. N'ayant réalisé qu'une seule victoire, difficile et grâce aux tirs au but au détriment du club organisateur de seconde division, le RAC, rappelle-t-on, l'équipe des Vets a encaissé une seconde défaite face à l'OCK au match de classement pour qu'il termine quatrième dans ce tournoi à six clubs. Lors des choses sérieuses, le Raja n'a donc pas pu suivre le rythme des grands qui sont en train de réserver leur place au second tour de la Coupe du Trône, l'un après l'autre. Après le FUS qui a bien commencé la défense de son titre même avec une petite victoire (1 - 0) face à l'AS FAR, première équipe de la division d'élite à quitter tôt la compétition, le suspense continue dans les autres matches. Le DHJ est difficilement venu à bout de la surprenante équipe de seconde division, Ait Melloul, qui ne s'est inclinée qu'après les tirs au but, (2 - 2) lors du temps réglementaire et prolongations. Le WAC n'a pu réussir la qualification qu'au terme de 120 minutes de jeu dans un match hitchcokien face à l'OCK (4 - 3). Seul le MAS a réussi une victoire facile de (3 - 0) au détriment d'une équipe de la division des amateurs, l'Ittihad Azilal qui n'a pourtant pas démérité… Dans le cinquième match, le Raja a tout simplement déçu bien qu'il ait été donné favori auparavant, du fait qu'il évolue dans son fief et devant son public qui n'a pas été moins nombreux et qui n'a surtout pas failli à sa mission d'épauler son équipe préférée tout au long du match sans, en contre partie, épargner le président du club Abdeslam Hanat qui a été traité de tous les noms. Il a été malmené et sévèrement insulté par un public en ébullition qui lui en veut beaucoup et qui demande sa tête après cette nouvelle défaite. On pourrait dire aussi que les Rajaouis, malchanceux et non protégés par l'arbitre Jyed qui a fermé les yeux sur plusieurs interventions agressées des joueurs safiots, ont raté la victoire lors de ce match qu'ils ont dominé mais sans pouvoir faire l'essentiel, facile parait-il, face à une modeste équipe de Safi. D'entrée de jeu, ils ont misé sur l'offensif pour surprendre des Safiots qui ne réagissaient que par des contres loin d'être concluants. Après un quart d'heure de jeu, le Raja qui aurait facilement scoré à plus d'une reprise allait être surpris par un but bête marqué par Mohamed Oulhaj contre son camp. Le même Oulhaj allait briller encore et toujours par ses erreurs monumentales après avoir offert un autre cadeau à l'attaquant de la sélection olympique Abderazzak Hamdallah qui a marqué le second but à quelques minutes de la fin de la première mi-temps… avant de provoquer le coup franc du… coup de grâce pour l'OCS en fin du match. Auparavant, le Raja a nivelé le score au début de la seconde période par le jeune Soufiane Talal qui a justifié sa titularisation et Yassine Salhi. Ce dernier, lui aussi, reste limité en attaque, il marque un but et en rate une dizaine. Il n'est pas du tout régulier comme d'ailleurs d'autres joueurs tels Souari, Taïr… Mais le plus faible reste Oulhaj qui a rendu de grands services à l'attaque des Safiots. Et dire que ce « footballeur » possède le profil de joueur international. Sincèrement, il ne le mérite pas, il n'a pas sa place non seulement au Raja mais dans n'importe quelle équipe, grande ou petite. Il n'a d'ailleurs pas l'étoffe d'un joueur de football. Il est de son intérêt d'aller chercher et pratiquer autre chose que le football… Le Raja qui continue de compter sur de tels joueurs ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Au début, on disait que le Raja n'a pas l'équipe type pour honorer sa mission en Ligue des Champions. Aujourd'hui, on constate malheureusement qu'il n'a même pas une équipe pouvant tenir bon dans les compétitions nationales, après cette élimination précoce en Coupe du Trône, en attendant un sursaut d'orgueil pour récupérer le temps perdu et défendre son titre de champion du Maroc. Il serait tellement difficile face à des équipes comme le WAC, le MAS, l'OCK… Avis aux Verts et à leur nouveau coach, le Roumain Ilie Balaci, qualifié d'entraîneur des titres…