Aziz Mrabet, originaire de la ville de Kénitra, s'est expatrié en Ukraine en 1984 pour poursuivre ses études. De fil en aiguille, il s'est trouvé d'abord à Moscou, après avoir reçu une bourse de l'UNESCO pour étudier en Russie. Il a ensuite été sélectionné comme l'un des meilleurs étudiants étrangers de la langue russe et choisi pour intégrer le Maurice Theres Institute of Translation. Il étudiera par la suite l'économie et la politique chinoises à Londres, à l'Université de Westminster, puis atterrira à Taipei, au Taiwan, en 1989. C'est là que commencera l'aventure asiatique de Aziz Mrabet. Il occupera des fonctions d'administration, de direction et de commerce dans trois sociétés dont «Mid Ocean», leader européen dans la distribution d'articles de promotion. Il y sera représentant en chef, «engagera et formera le staff», «s'occupera d'environ 465 articles de promotion pour l'export» et «fera grandement baisser les problèmes liés aux défauts de qualité et les revendications des acheteurs et distributeurs». En avril 1999, Aziz Mrabet se sédentarisera enfin avec Impact Promotional Concepts, société basée à Shanghai et spécialisée dans la distribution au niveau mondial de produits fabriqués en Chine ainsi que leur customisation selon les désirs des clients. Il installera la compagnie à Hong Kong pour permettre son expansion et «concevra une stratégie marketing pour viser un large éventail de clients à travers la mise en place d'un site web, d'une équipe de vente, et en visitant les clients…». Son travail sera couronné de succès, Impact Promotional Concepts travaille maintenant avec les leaders en succursales et en compagnies de vente par correspondance comme Damart et Yves Rocher. Aziz Mrabet est aujourd'hui actionnaire et directeur général de Impact Promotional Concepts. «Les affaires vont bien», et ce malgré la crise économique. «C'était un problème pour nous, vu que les Etats-Unis sont notre plus grand marché et qu'ils sont les plus touchés par la crise. Ce qui nous a sauvé c'est que nous vendons des produits qui ne sont pas très chers, nous n'avons été que peu atteints par la crise économique», nous raconte ce jeune père de deux enfants. En digne représentant de son pays à l'étranger, M. Mrabet avait eu l'idée à un moment de créer une association de Marocains résidant en Chine pour créer des échanges, qu'ils soient commerciaux ou autres, et pour avoir une meilleure représentation de cette communauté marocaine. Malheureusement, le nombre de Marocains n'a pas été suffisamment important pour créer une association. «Il y a peu de Marocains en Chine, et la plupart sont des étudiants». • Imad-eddine Saoudi Etudiant journaliste